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Critique de Allantvers


Deuxième époque de LA saga de la décennie : toujours aussi jouissif et captivant, même s'il manque ce brin de fantaisie poétique qui donnait un petit supplément d'âme au premier tome.
Là où Au revoir là-haut prenait sa sève dans un personnage modeste et d'une naîveté lunaire, ces Couleurs de l'incendie s'ouvrent sur le spectacle crépusculaire de la famille en deuil du banquier Pericourt et de l'époque qu'il emmène dans sa tombe.
Nous sommes désormais à l'aube des années 30; les désillusions de l'après-guerre sont lourdes, les temps se durcissent et se teignent de gris, l'heure des grandes vertus a passé. Seuls surnagent dans cette époque les plus nantis et les plus retors. Exit Pierrot la lune, les sans dents qui tiennent la corde sont voleurs, manipulateurs, chacun pour soi et sans scrupules; Madeleine, fille de feu le banquier et arnaquée à son tour, aura bien besoin de toute leur filouterie pour assoir sa vengeance.
Impossible de lâcher cette formidable fresque qui nous emmène dans tous les milieux de pouvoir, de la banque au journalisme véreux, du parlementarisme clownesque d'incapacité au monde industriel pressé de garnir de nouveau ses coffres avec une nouvelle guerre, sur fond de nazisme montant.
Je regrette qu'il ne s'agisse-là que d'une trilogie et qu'il n'y ait plus qu'un tome à venir : j'aurais bien continué comme ça jusqu'au bout du siècle!
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