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Critique de marina53


Si Mathilde pestait contre les embouteillages à l'approche de la capitale, elle se réjouit de la tranquillité de la rue Foch. Une fois garée, Ludo, son dalmatien, bien gentiment installé, à l'arrière, elle n'a plus qu'à attendre sa proie... qui ne tarde pas. Et se prend une balle dans les parties et une autre au milieu du front. Bonne âme, elle abat le teckel, histoire qu'il ne se retrouve pas tout seul. Voilà encore du travail bien fait, se réjouit-elle. Plus qu'à balancer l'arme par-dessus un pont et elle pourra rentrer tranquillement chez elle...
René Vassiliev, alors qu'il devait tout juste terminer son service, est envoyé avenue Foch. L'homme retrouvé mort en pleine rue n'est autre que Maurice Quentin, le patron d'un consortium international et un homme d'influence. La façon dont il a été exécuté lui fait de suite penser à un règlement de compte...
Henri Latournelle, dit le commandant, est confortablement installé chez lui lorsque, aux infos du soir, l'on annonce la mort de Maurice Quentin. S'il semble ravi de l'entendre, il sait que le travail de Mathilde ne va pas plaire à son supérieur. Mais pourquoi a-t-elle eu besoin de tuer le chien ?

Pour clore sa série de romans noirs et dire, en quelque sorte, au revoir au genre, Pierre Lemaitre a eu la bonne idée de sortir de ses tiroirs son tout premier roman écrit en 1985. Une bonne idée, en effet, car l'on se régale de bout en bout avec ce roman noir, complètement déjanté et où ça dézingue à tout va. Mathilde, ancienne résistante, aujourd'hui tueuse professionnelle, n'est malheureusement plus dans la force de l'âge. Si sa physionomie bonhomme la fait passer pour une gentille retraitée, elle fait tout de même quelques ratés. Des ratés qui ne vont ni échapper à la police, en la personne de Vassiliev, ni à ses supérieurs devenus dubitatifs quant à ses capacités. Jouissif, amoral, ce roman, aux moult rebondissements, se lit avec beaucoup de plaisir, d'autant que la plume nerveuse et truculente de l'auteur apporte souffle et ironie et nous plonge dans des situations absolument jubilatoires.

Un roman qui nous fait, évidemment, regretter cet au revoir au genre...
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