Robe de marié

Sophie a l'impression de basculer dans un maelström de folie meurtrière lorsque, après avoir vu sa vie se déliter entre dépression, épuisement et amnésies, elle commence à semer les cadavres sur son chemin.

Ce roman se décompose en quatre parties distinctes, suivant plus ou moins le point de vue de l'un ou l'autre des protagonistes. Le mode narratif change, il y a davantage de dureté, ou plus de compréhension de l'héroïne selon le personnage que l'on suit.
Ca aurait pu me plaire, ça n'a pas été le cas.

Je dois pourtant dire que, pour commencer, j'ai été prise dans ce récit cotonneux et asphyxiant, qui faisait toucher du doigt l'état dans lequel se trouvait Sophie. C'était suffocant, sans explication rationnelle, de quoi se sentir aussi paumé(e) qu'elle.

Puis mon intérêt s'est émoussé, après quelque temps à suivre Sophie dans sa cavale. Son personnage s'esquissait à gros traits, elle perdait en épaisseur, les situations et la cavale devenaient bien moins crédibles.

Après quoi j'ai éprouvé un profond malaise à lire la traque, racontée avec un cynisme écoeurant. Peut-être était-ce la volonté de l'auteur, auquel cas on peut considérer que c'est une réussite. Mais j'ai détesté ça, vraiment.

Le reste de l'ouvrage m'a semblé sur une lancée voisine et dérangeante, et je n'ai eu de cesse de le terminer pour en finir également avec cette histoire.
Pour autant, j'ai ressenti comme une accélération inexplicable dans le dernier quart du livre, et le tout s'achève d'une façon que j'ai trouvée capilotractée, avec pirouette-cacahuète finale assez superflue.
Comme si l'auteur avait été dépassé par ses personnages et la situation dans laquelle il les avait plongés, et ne savait plus bien quoi en faire.