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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Chère Lemon Haruna,
Vous ne me connaissez pas, je ne vous connais pas, nous n'avons à priori rien en commun. Sauf depuis quelques jours. Depuis ma lecture de Daruchan, votre manga.
Grâce à votre talent de narratrice et de dessinatrice, nous partageons un peu de Daruchan à présent. Sa singularité, sa peur de faire des vagues, de dépasser du cadre, d'être elle-même et de vivre comme elle l'entend.
Toutes ces inquiétudes, qui tournent insidieusement à l'anxiété sociale, la peur de l'autre et le besoin de s'effacer.
A force de vouloir disparaître dans la société, de jouer un rôle, d'être la plus "normale" possible, Daruchan a mis sa personnalité de côté. Chaque jour, elle se retient d'être. Pourtant il suffit parfois d'une rencontre, pour que tout commence à changer et ainsi se rendre compte de la diversité du monde, de la valeur de nos différences et de la force que l'on peut en tirer.
Merci de nous offrir ainsi l'histoire de cette jeune femme, qui se découvre, qui se détache peu à peu de sa peur des autres et de son identité. Grâce à l'amitié, à l'amour et à la poésie, elle se dévoile, décide de s'autoriser à aimer et de se laisser aimer en retour.
Votre manga m'a fait l'effet d'un souffle chaud sur mon coeur, d'une accolade rassurante. C'est comme si Daruchan me murmurait dans le coeur "Je te comprends, continuons de vivre".
Merci, Lemon Haruna."

Sans vous en dire davantage, je ne peux que vous inviter à découvrir cette histoire extraordinairement ordinaire.
Daruchan vous touchera sans doute à des degrés différents mais dans tous les cas, c'est avec le sourire que vous terminerez ce manga, le doux sentiment d'espoir coulant à présent dans vos veines.
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Quelle petite merveille que ce joli roman graphique qu'est Daruchan.
Se sentir différente, étrangère aux autres mais aussi à soi, se sentir "autre" aux yeux de tous et spécialement de soi, c'est une ode à l'apprentissage de l'amour de soi et c'est aussi beau visuellement que narrativement parlant.

J'aime toute la simplicité qui se dégage de ce récit, on vit dans un monde aux couleurs douces, pastel et aux traits à la fois ronds et délités.
Narumi vit dans le pays qu'elle s'est imaginé, le Daru-daru, un monde où son existence ne fait pas de vagues, ni d'étincelles. Elle vit sans trop se poser de questions et en essayant de décrypter les dires de ses semblables mais elle vit en surface et ne se rend pas compte.

Jusqu'à sa rencontre avec une autre femme qui voit en elle le reflet de ce qu'elle était jeune. Une femme sans personnalités, qui vit à travers les yeux et les envies des autres, sans réflexion propre, sans sentiments presques.
Mais de cette rencontre va naitre une envie, celle de se découvrir soi et c'est grâce à la poésie que Narumi va prendre conscience que mettre des mots sur ses sentiments, ses ressentis va la libérer des autres mais surtout d'elle-même !

Et c'est le tourbillon de la vie, de ce qu'elle peut lui offrir qui va peu à peu s'immiscer dans ses réflexions et la faire évoluer de manière vivante.
Car les êtres "normaux" n'existent pas, la norme sociétale écrase tant les personnalités, aussi différentes les unes que les autres qu'on a souvent l'impression d'être à part dès lors qu'on pense ou agit de manière singulière.

C'est une ôde à l'amour de soi, de ce qui compose notre être dans tout ce qu'il est et ne sera pas, c'est l'apprentissage de soi et c'est absolument exquis !
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"Ne crois pas que la clé du bonheur se trouve dans une illusion qui n'existe pas.  Personne n'est normal "

Narumi, 24 ans, s'est toujours sentie différente.  A tel point qu'elle a l'impression de provenir d'une autre planète.  Pour tenter de s'intégrer et de donner le change, elle a appris au fil des années à endosser un déguisement et à se comporter selon les codes sociaux.

Souvent, le vernis craque, surtout lorsqu'elle est confrontée à des situations inédites.  Dans ces cas-là, la petite musique intérieure du dénigrement se remet inlassablement en mouvement : "Je ne suis même pas un torchon sale...  un déchet qu'on a abandonné."

Ce n'est qu'au prix d'expériences de vie ; de rencontres, aussi, qui vont lui ouvrir les yeux, qu'elle pourra entamer ce salutaire travail sur elle-même pour (ré) apprendre à s'accepter, à s'autoriser à être elle-même...  Bref, à s'aimer !  Condition sine qua non avant d'espérer pouvoir aimer autrui et le rendre heureux.

Sur ce long chemin de la réconciliation, l'amitié, la lecture et l'écriture auront une place de choix.  Ils lui permettront d'exprimer ses sentiments, d'être (enfin) vraie...  de se sentir légitime.

"J'ai failli pleurer tellement tout était intense. (...)  On aurait dit que chaque mot étincelait.  Je voyais le monde différemment...  (...) comme si le monde surgissait sous mes yeux."

Dans ce profil d'hypersensible, je m'y reconnais.  J'y reconnais également certains de mes proches...  Autant donc vous avouer que ce manga m'a particulièrement touchée.

Il est très certainement à partager avec tous ceux qui ont, eux aussi, parfois - voire souvent - la désagréable impression de se sentir étrangers au monde qui les entoure.  Ils sont bien plus nombreux qu'il n'y parait comme finira d'ailleurs par le découvrir Narumi !
Il nous réapprend en outre combien il est vain de vouloir mettre les gens dans des cases :

"Dès qu'on met les gens dans des cases, il y a quelque chose qui en dépasse car on est tous différents.  On a chacun notre personnalité (...)."

Quant au dessin, je suis loin d'être une spécialiste.  Même si le sens de la lecture est japonais, la présentation est assez européenne. La forme m'a autant séduite que le fond.  le dessin est épuré et s'adapte à merveille à l'évolution des états d'âme de l'héroïne, que ce soit dans la taille, la forme et la couleur de fond des cases ou même dans l'aspect physique du personnage...

Bref, une belle découverte !
Lien : https://lacoupeetleslevres.b..
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Ma lecture commence à remonter mais elle a été tellement pleine d'émotions diverses que je peux dire maintenant que c'est un de mes coups de coeur pour cette année. le moule dans lequel se fond Daruchan tous les jours pour être acceptée peut être interprété de nombreuses façons, et c'est ce qui rend l'identification et l'attachement à ce personnages évidents pour moi. J'ai été touchée jusqu'à pleurer sur plusieurs passages, mais deux choses en particulier m'ont émue : l'amitié qui vient offrir à Daru un espace pour se découvrir et être elle-même, et l'écriture qui lui donne une façon d'extérioriser tout ce qu'elle est. Je ne savais pas à quoi m'attendre en ouvrant ce manga, mais comme disait une ancienne collègue, "cette lecture m'a cueillie". Graphiquement, c'est en plus d'une grande douceur, aussi bien dans les couleurs que dans les formes. Je ne peux que recommander cette lecture, parce qu'on peut être beaucoup à s'y reconnaître, mais aussi parce qu'on a souvent au moins un-e Daru dans son entourage.
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Après avoir vu passer ce manga dans de nombreuses recommandations, j'étais pourtant un peu rebutée par la couverture qui ne m'inspirait pas. J'ai fini par craquer lors de l'escale du livre à Bordeaux, une libraire m'a expliqué que le récit illustrait avec justesse la place de la femme au Japon.

La lecture de ce manga m'a bouleversée, émue. Alors qu'en survolant les pages, on pourrait croire à un banal "slide of life" de vie de bureau au Japon, il n'en est rien. On découvre le concept évoqué en début d'ouvrage de "Daru Daru", pour exprimer un état de relâchement, de mise à nu.

On suivra daru-chan qui s'est construit une identité pour rentrer dans le moule, pour ne pas faire de vague, pour correspondre à ce qu'on attend d'elle. Est inscrit en elle une véritable cission entre qui elle est et qui elle parait.

Je n'ai pas envie de trop en dévoiler, je vous invite absolument à le lire !
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Que dire, que dire… Que dire d'autre que Daruchan a volé mon coeur? Sorti en deux tomes au Japon, le Lézard Noir a décidé de sortir un volume double unique pour ce manga pleins d'émotions. Et c'était une très, très bonne idée.

Daruchan l'extraterrestre, c'est une personne qui regarde le monde d'un point de vue extérieur et essaye de s'y adapter, petit à petit. Les règles de la société, les règles morales, de beauté, d'amour, tout y passe. Parce qu'au final, ne sommes-nous pas tous des Daruchan à notre façon? Ne vivons nous pas aussi chaque jour en essayant d'appartenir à quelque chose, de répondre aux demandes du monde qui nous entoure? Son refuge à elle, c'est sa forme initiale, une forme qui la rassure mais lui faire craindre le regard des autres.

Mais notre jeune intérimaire sait nous émouvoir. Déjà par son envie sans faille de vouloir bien faire. Elle ne veut pas se faire remarquer, elle veut juste faire son travail du mieux qu'elle peut, se maquiller et s'habiller sans faire tâche, et elle aimerait aimer, comme tout le monde semble le faire. On la voit évoluer dans cet environnement qu'elle ne peut absolument pas contrôler. On va la voir se faire sa première amie, découvrir le harcèlement, mais aussi se créer une passion grandissante…

Et tout ça est fait avec une extrême douceur, malgré quelques passages qui m'ont serrés le coeur à m'en donner les larmes aux yeux. Les dessin aux couleurs pastel accompagnent avec poésie la vie de Daruchan. Un volume unique, unique en tout genre, à découvrir d'urgence.
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"Daruchan ou la vie ordinaire de Narumi Maruyama, employée intérimaire" est le titre exact de ce manga qui déjà nous interpelle : une vie ordinaire, ça existe ?

"Ma véritable identité est Darumi Daruyama de la planète Darudaru et on me surnomme Daru-chan."

Narumi est une employée modèle, discrète et efficace. Elle transmet les factures à la comptabilité, prépare le thé pour la réunion des chefs, écoute les commérages des collègues... Si elle parvient à tenir ce rôle, c'est au prix d'un gros effort. Narumi se sent et se sait différente, elle se contente de jouer le rôle d'une employée parmi les employées.

"Tant que je fais ça, j'ai le droit de vivre."

Pour s'adapter, Narumi a compris dès l'école primaire qu'il lui faudrait observer la façon dont ses camarades (et plus tard ses collègues) se comportent afin de les imiter au mieux. Une stratégie de camouflage qui est bien évidemment épuisante pour le psychisme d'une jeune femme particulièrement sensible. Heureusement, l'une des collègues de Narumi, plus attentive et bienveillante que les autres, la prend en amitié et lui prête un recueil de poésies.

"On aurait dit que chaque mot étincelait, c'est comme si le monde surgissait sous mes yeux".

La rencontre avec la poésie est déterminante pour Narumi. Elle correspond aussi à sa rencontre avec un nouvel employé, gentil et mal à l'aise dans l'entreprise, avec lequel elle entame une relation amoureuse. Narumi commence à aimer et Narumi commence à écrire des poèmes. Elle se découvre amante et se veut poétesse. Elle découvrira que la femme qui se décide à créer doit en payer le prix

Les illustrations tout en douceur rendent Narumi particulièrement attachante. le manga évoque tout à la fois le sentiment de se sentir différent (le corps de Narumi se métamorphoe alors en créature molle nommée Daru-chan) et seul au milieu des autres. "De la difficulté d'aimer tout en étant fidèle à soi-même" pourrait être l'un de ses nombreux sous-titres possibles tant il s'agit là d'une oeuvre riche et sensible.
Lien : https://www.nathalie-palayre..
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Daruchan nous emmène dans sa vie quotidienne pour nous faire réfléchir aux illusions que nous donnons quand nous sommes en public. Elle ne se sent pas vraiment de ce monde mais fait tout pour faire illusion et faire croire aux autres qu'elle y a sa place. Puis petit à petit, au fil de l'histoire, elle trouve sa vraie place. Tout ça est suggéré, laissant la possibilité à chacun d'en faire sa propre lecture.
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