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Critique de Bartzella


Colorado. Années 1870. Bienvenue en pleine contrée de poussière, de chevaux, de diligences, de saloons, d'orpailleurs, de pionniers, de prostituées, de pistolets et de truands…

Margaret (mieux connue sous le nom de Garet) Parker est venue d'Angleterre avec son époux s'installer dans l'Ouest américain. Ayant un sens accru des affaires et talentueuse pour l'élevage de chevaux sauvages, elle dirige son ranch avec détermination et efficacité. Elle et son époux n'hésitent pas à fournir le gîte aux femmes et aux enfants (aux hommes également, parfois) dans le besoin, tout en fermant les yeux sur les bandits qui se réfugient chez eux (avec leur accord) en échange de quelques chevaux et autres marchandises, en autant que cela ne les implique dans rien de trop illégal. C'est ainsi que Garet rencontrera la bande présente dans le roman : Jehu, Henrietta « Hattie » LaCour (esclave noire en cavale), puis les jeunes soeurs Joan et Stella.

À la mort de l'époux de Garet, Connolly, voisin colonel et banquier haut placé qui lorgne un peu trop sur leurs affaires la demande en mariage pour pouvoir prendre possession de ses biens. Garet, pas si niaise, refuse et l'homme s'arrange pour qu'elle perde tout ce qu'elle a. À une époque où les femmes n'avaient pratiquement aucuns droits, il n'y a aucun recours pour elle et se trouve alors expulsée de son ranch avec toute sa « famille ».

« Les Connolly récoltent les bénéfices d'une affaire que j'ai créée, grâce à des chevaux que j'ai dressés, nourris, et qu'ils vendent pour des sommes rondelettes. Maudits soient-ils. »

La bande Parker n'a pas dit son dernier mot. Les femmes d'Heresy Ranch entendent bien crier vengeance, dépouilleront l'homme à son tour en organisant des « hold-up » dans toutes ses banques, d'un État à l'autre, déguisées en homme. Les femmes d'Heresy Ranch sont débrouillardes, fortes, courageuses, indépendantes et pleines de talent ! Leur route les mènera à croiser celle de Grace Trumbull, qui fera bientôt partie de l'aventure.

Un roman vivant, rempli d'action avec des héroïnes attachantes qui n'ont pas froid aux yeux. En le lisant, on se sent vraiment dedans, on peut voir défiler le paysage, les imaginer interagir ensemble. de nombreux personnages secondaires, des bons comme des mauvais, s'ajoutent au récit et embellissent le tout. Des hors-la-loi dans l'Ouest américain, femmes à cheval qui n'hésitent pas à tirer sur les truands lorsqu'il le faut, mais qui tirent seulement lorsque c'est nécessaire, pas pour rien. Un peu du genre "Robin des Bois", elles partagent aussi leur butin avec les gens du village, ce qui contribue à améliorer la situation de tout le monde et apporter une certaine protection en retour.

Un roman que j'ai trouvé très complet, facile à visualiser comme un film à l'écran.

« J'ai vu beaucoup de couchers de soleil, mais jamais rien qui approche celui-ci. le ciel avait pris des couleurs extraordinaires, il s'embrasait, luttant contre l'obscurité qui gagnait du terrain, la repoussant aux confins de l'horizon. Quand le soleil a finalement disparu, tout est devenu pourpre, sans mentir. Toutes les nuances de pourpre et de violet que l'on peut imaginer. le socle des nuages était lavande, le dessus violet foncé, une violine presque noire; le bleu du ciel s'est éclairci de manière irréelle pour prendre une couleur indigo que je n'ai plus jamais revue, ni bleue ni violette. »

Mon seul bémol est le format choisi par l'autrice dans le montage de son histoire. C'est fait sous forme de témoignage, soixante-ans plus tard, celui de Hattie pour une journaliste et aussi à travers des carnets trouvés un peu sur un coup de chance. On s'attache à l'histoire mais on perd un peu le fil à chaque fois que le personnage change pour raconter sa version des événements. Juste comme on commence à être dedans, on change d'interlocuteur, ça nous fait perdre notre intérêt. Certaines parties des événements sont aussi répétées d'un personnage à l'autre dans ses carnets. Je crois que j'aurais préféré juste une histoire continue qui débute en 1870 pour finir en temps et en lieu, cela aurait été plus attrayant. le retour dans le présent de Hattie dérange le lecteur et fait perdre sa concentration. Si cela n'avait été de ça, j'aurais probablement attribué une note de 4,5 car l'histoire est quand même très bonne dans tous ses aspects. Je recommanderais néanmoins de le lire juste pour l'ambiance très western où il fait bon déambuler. On ressent que l'autrice s'est penchée avec soin sur cette partie de l'Histoire, et même si tout n'est peut-être pas véridique dans le détail, on apprend quand même beaucoup d'éléments sur l'époque de la ruée vers l'or et de la conquête de l'Ouest et c'est bien intéressant !

CHALLENGE PLUMES FÉMININES
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