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Critique de RedIzaBzh


C'est un livre plein de bonne volonté, on ne peut pas lui retirer ça. le propos porte beaucoup sur l'affectivité entre êtres humains et animaux, leurs rapports au fil des siècles, le reste du sujet n'est qu'effleuré. Cependant, le livre porte le titre, entre autres, "(et à ceux qui les aiment)", donc il me semble normal que cet aspect soit privilégié.
Le côté welfariste du livre m'a laissée sur un sentiment ambivalent :
- Frédéric Lenoir avoue faire des exceptions à son végétarisme : on peut voir ça comme une admission de faiblesse humaine et peut aider certaines personnes qui n'oseraient pas passer le cap de peur d'être pointées du doigt ou d'avoir mauvaise conscience pour un écart ; d'un autre côté, je vois ça aussi comme un dédouanement et à ce moment-là, à quoi bon être végétarien !
- le côté welfariste (pour ceux qui ne connaîtraient pas = on peut tuer les animaux pour les manger s'ils ont été correctement traités jusque-là, qu'on leur a donné un petit nom et qu'on leur a grattouillé le menton avant de les envoyer à l'abattoir) : on peut se dire qu'aller dans cette direction serait déjà un progrès social et éviterait les camps concentrationnaires dans lesquels on entasse et on torture les animaux ; d'un autre côté, bien traités ou pas, ils finissent tous à l'abattoir et là, pas de différence entre bien traités, concentrationnés et bio, tous finissent pareil : mal.
Autre point qui m'a déplu : il faudrait mettre une échelle de valeur dans la façon dont on traite les animaux - ceux qui sont plus ou moins intelligents, ceux qui souffrent plus ou moins et là, ça ne me va pas du tout. Comment détermine-t-on qui souffre plus et qui souffre moins, hein ? En faisait des tests. Douloureux. Evidemment. Et on compare notre souffrance à la nôtre. Il y a une raison pour laquelle beaucoup de gens ne mangent plus de viande mais continuent à consommer du poisson : les poissons ne crient pas. Ce qui ne les empêche pas de souffrir. Et les moins intelligents, on peut les traiter comme on veut ? Et les humains moins intelligents, alors, seraient des sous-humains ?
Un bon point pour Frédéric Lenoir, cependant : il dit que les véganes sont les seuls à avoir une démarche cohérente (pas extrémiste, comme on l'entend souvent, mais cohérente) et ça, ça fait du bien.
Bref ! Je ne suis pas d'accord avec certaines propositions, évidemment, mais je comprends le but du livre : écrit par un auteur renommé, qui veut sensibiliser le plus de monde possible sur le sujet qui lui tient manifestement à coeur en proposant un ouvrage simple et basé sur l'affectif. Et il a réussi son but, puisque son livre figure dans les meilleures ventes actuelles.
Son autre idée, rassembler toutes les associations protégeant les animaux, n'est pas mauvaise non plus. Mais autant ça pourrait donner plus de poids à la défense des animaux, autant je gage qu'il y aurait un certain nombre de discussions houleuses ! Mais ça vaut le coup de tenter :)
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