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Critique de Sharon


Cela va mal à Versailles. Si, si, je vous le dis, il faut faire des économies, et faire faire des économies à la reine demande, de la part de ceux qui l'entourent, beaucoup d'énergie. La reine vient déjà de se faire offrir Trianon, alors… elle pourrait peut-être faire modifier des robes qu'elle a déjà porté, utiliser des tissus moins onéreux ? Autant vous dire que c'est un sale temps pour Rose Bertin et pour Léonard, qui a, de plus, quelques problèmes d'ordre privé. Qu'à cela ne tienne, il leur faut quand même enquêter pour le compte de la reine – on ne quitte pas son service comme cela.
Pourquoi doivent-ils enquêter ? A cause d'un chat ! En effet, la reine craint pour la sécurité de Salomon, chat royal que la princesse de Lamballe a offert à un malheureux domestique qu'elle a renversé, et qui a perdu une jambe à cause de cela. Recevoir un chat royal devrait compenser cette perte, non ? Ou comment prouver, par l'absurde, à quel point l'aristocratie pouvait être coupée des réalités. Or, il se trouve que le maître du domestique et du chat est mort, que ses héritiers se déchirent, et que le chat risque de pâtir hautement de la situation. En effet, chez les Baskerville, seule soeur Brigitte se préoccupe de lui, mais aussi de tous les animaux que Dieu a crée (je l'admets – j'ai mis un temps fou à comprendre pourquoi ce personnage se prénommait Brigitte. Fatigue, quand tu nous tiens).

Rose et Léonard, pour leur enquête, se retrouvent flanqués d'un fabuliste, Florian, qui débarque, le pauvre. Il n'a pas vécu les précédentes enquêtes, il ne sait pas ce qui l'attend !!!! Rose et Léonard, eux, ne le savent que trop et peuvent afficher un air blasé face à l'inexpérience naïve du fabuliste. Je n'irai pas jusqu'à dire que nos deux héros, qui passent toujours autant de temps à se détester, sont blasés, mais presque : ils n'ont plus d'illusions sur les aristocrates, sur la cour, sur les motivations des humains. Cyniques ? Oui, mais ils sont pas les seuls.
Si l'on y réfléchit bien, cette intrigue est très sombre, le ou les coupable(s) ne reculant devant rien pour obtenir ce qu'il veut – pour lui, bien sûr, nul altruisme dans le crime. Heureusement, Rose, Léonard, leur inventivité (il faut bien conserver la confiance de la reine) et leur humour sont là, pour un tome que j'ai beaucoup apprécié.
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