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Critique de Trollibi


"Un western d'aujourd'hui au coeur du massif central."

C'est ainsi que le journaliste présentait le roman d'Alexandre Lenot, lorsqu'il a reçu le Prix Première lors de la foire du livre de Bruxelles. Et, en écoutant l'auteur parler de son livre sur les ondes de la RTBF, je me suis dit: "Ce roman, je vais le lire !"

Pas tout à fait un polar, "Écorces vives" nous plonge au coeur d'un monde rural en déclin, d'une petite ville isolée au milieu des montagnes, où tout le monde se connaît, où les rancunes ont du mal à s'effacer, où les étrangers sont regardés d'un oeil méfiant, où la violence fait partie du quotidien.

"Écorces vives", c'est le sursaut d'êtres tourmentés, blessés par la vie ou par leurs semblables. C'est leur révolte pour guérir et crier vengeance. Ce sont des destinées qui se croisent, qui s'entremêlent. C'est un cri de résistance à la noirceur du monde, une nouvelle renaissance.

L'intrigue est volontairement déconstruite, les points de vue multiples. Au lecteur de retracer le fil rouge de l'histoire qui se lit d'une traite, de construire au fur et à mesure des liens qui unissent les personnages, d'être parfois surpris de voir qui est du côté des bons.

Alexandre Lenot impose un rythme soutenu à son roman, dans un style poétique où la nature joue le rôle d'un véritable personnage, tantôt belle, tantôt hostile, tantôt amie, tantôt ennemie, à l'image des femmes de ce roman, tantôt douces tantôt guerrières. Si j'avais l'occasion de rencontrer Alexandre Lenot, je lui parlerai d'écoféminisme, juste pour savoir s'il est conscient d'y faire écho dans son ouvrage.

C'est la tête pleine d'images de montagnes, de neige, d'indiens tapis dans les bois, de résistance et avec une folle envie d'un vrai retour aux sources et à la terre que j'ai refermé "Écorces vives". le premier roman d'Alexandre Lenot mérite amplement à mes yeux le prix qui lui a été remis.
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