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Critique de nadejda


Le récit débute par la cérémonie d'adieux qui se déroule dans la salle des fêtes d'une petite ville au bord de la Baltique, après l'inhumation en mer de Stella Petersen, professeur d'anglais au lycée Lessing. Une minute de silence est réclamée par le Directeur Monsieur Block. Christian, l'un des élèves de Stella, s'en absente en revivant sa rencontre avec Stella et la lente naissance de leur lien amoureux.
«Tes cheveux noirs coupés courts que j'avais caressés, tes yeux clairs que j'avais embrassé sur la plage de l'île aux oiseaux : je n'ai pu m'empêcher d'y penser et je me suis souvenu du moment où tu m'avais demandé de deviner ton âge.»
A la fin de la cérémonie Christian vole le portrait de Stella qui y présidait et se réfugie dans la salle de classe où il continue à se souvenir jusqu'à ce que la réalité se rappelle à lui, toujours en la personne du directeur. Son vol n'a échappé à personne.
Christian reste démuni devant le vide que crée cette disparition. Il s'est donné totalement, avec passion, avec la fougue de la jeunesse.
Seul narrateur de ce récit qui se déroule au rythme des scènes remontant progressivement à la surface, il réalise doucement que son amour n'est pas passé inaperçu pour son entourage, que Stella a eu une vie avant lui, qu'elle a gardé une certaine distance aussi. Stella, qui a conservé une allure juvénile, est une jeune femme pleine de vie qui attire les hommes, qui est pleine de charme et d'audace.

Tension et émotion sont palpables tout au long du récit qui confronte l'amour à la mort. Elles affleurent comme le brise-lame que renfloue le père de Christian, «pêcheur de pierres», avec son aide et celle de Frédérik son employé. 
Et c'est une tempête qui enlèvera Stella à Christian.
Le style de ce récit est simple, tout en douceur, plein de délicatesse.
C'est un livre court (125 pages). Certaines critiques, dans l'ensemble très élogieuses, ont noté qu'il se lisait très facilement et très vite en deux heures. Oui, on peut le lire vite.
Pourtant, je voudrais dire que ce livre mérite d'être lu lentement et ce n'est qu'ainsi que sa beauté se révèle totalement, une beauté fragile d'aquarelle aux tons moirés, dans un paysage marin, en bordure de Baltique, qui varie au gré du vent et de la mer. Et il apparaît, dans toutes ses nuances, plus complexe qu'il en a l'air.
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