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Critique de Vexiana


Ce tome commence avec ce que je n'aime pas chez Léo : un dialogue abracadabrantesque où les personnages (souvent très manichéens) se disent des choses que personne ne dirait dans la vie réelle. Ce genre de dialogues est assez représentatif de l'écriture de Léo et c'est pourquoi je m'y arrête.
Bon résumons : une planète, une jeune colonie séparée en deux clans :
- ceux du canyon qui ont décidé de repeupler la planète en faisant des tournantes reproductives afin de mixer un maximum le matériel génétique et qui ont décidé, en vrais colonialistes, que c'est leur planète et un point c'est tout (les vilains).
- ceux du désert, modérés et qui considèrent que la planète ne leur appartient pas et il faut laisser les Iums (une espèce locale très intelligente) faire comme ils l'entendent et ne pas les asservir (les gentils).
Entre ces deux clans sont donc arrivé Kim et ses trois compagnons de voyage.
Revenons à ce dialogue...Kim, notre héroïne (dont la poitrine qui défie la gravité semble être un aimant à hommes de tous bords) rencontre pour la première fois un des vilains. Celui-ci d'entrée de jeu, l'aborde en disant :
-Il faut que je vous dise d'emblée une chose, mademoiselle : pour moi, vous être trop jeune et inexpérimentée.Je ne vous reconnais aucune autorité pour commander quoi que ce soit.
[un vrai vilain qui, de plus, tire sur tout ce qui bouge...on ne sait jamais, c'est peut-être dangereux]
Kim lui répond, se justifie et le gars lui répond :
- Hum...vous êtes jolie quand vous vous fâchez, vous savez....
Pour moi, ce genre de dialogue fait perdre une bonne part de crédibilité et de saveur à l'histoire
Je me dis que Léo n'a pas voulu mettre les pensées de ses personnages mais uniquement des dialogues. Cependant, comme il tient absolument à ce que tout les personnages soient amoureux - souvent de Kim - (et qu'il manque cruellement de subtilité pour la représentation des émotions), il est bien obligé de leur faire dire des énormités hyper sexuées et qui paraissent, finalement, très déplacées.

Autre exemple un peu plus loin. L'amie de Kim, Inge (très avantagée par la nature, elle aussi), va trouver un des personnages masculins :
- Tu sais que nous avons des tentes individuelles et des sacs de couchage pour la nuit?
- Oui...
- Qu'est ce que tu dirais de nous monter une tente dans un coin isolé et de coucher ensemble, hein?
Voilà, c'est tout le temps comme ça - même si c'est particulièrement beaucoup dans ce tome-ci, ça recommence d'ailleurs quelques planches plus tard- et je trouve ça dommage. Les univers créés par Léo sont foisonnants et la dynamique générale est plutôt bonne. Si seulement il laissait tomber ses histoires de cul, on s'épargnerait de longs soupirs et l'histoire générale gagnerait grandement en densité.
Bon, je sais d'expérience que lire trop de Léo à la suite à tendance à me faire grogner, je vais arrêter ici et je reviendrai vers la série dans quelques temps...
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