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Critique de Sachenka


Je dois d'abord avouer que, quand j'ai entamé ce roman de l'auteur Donna Leon, je croyais lire une énième aventure du commissaire Brunetti. Les derniers tomes de cette série m'avaient habitué à de longues mises en scènes où une victime potentielle subit un préjudice et où l'inspecteur ne faisait son apparition que passé cinquante pages, voire plus. J'étais donc un peu surpris, passé cent pages, de constater que Brunetti était encore absent. J'ai fini par comprendre que Les joyaux du paradis est un roman à part.

Pour le résumer, quand deux malles ayant appartenu à un illustre ancêtre musicien sont retrouvées, deux cousins, deux héritiers cupides font appel à un organisme pour déterminer la valeur du trésor. Et peut-être la préséance de l'un des deux hommes sur l'héritage. C'est alors qu'entre en scène Caterina Pellegrini, musicologue. Pendant près d'un mois, elle épeluche le contenu des malle, reconstituant le parcours d'Agostino Steffani trois siècles plus tôt. Musicien et compositeur, oui, mais aussi et surtout abbé et diplomate à l'époque de la Contre-Réforme, ayant voyagé en Allemagne et correspondant avec des personnages important.

Cette partie de l'intrigue a attiré ma curiosité, elle avait tout pour me plaire : j'adore l'histoire et la musique. Malheureusement, l'intrigue principale, celle Caterina Pellegrini, à notre époque, laissait un peu à désirer. Pourtant, l'auteure réussit à bien nous la décrire, physiquement et psychologiquement, pareillement pour sa famille (elle communique régulièrement avec une de ses soeurs, peut-être un peu trop) et son parcours, ses aspirations aussi. Mais, malgré tout cela, je ne ressentais rien à son endroit.

Et peut-être l'auteure en était-elle consciente. J'avais l'impression que c'était la raison pour laquelle elle essayait d'y palier en y ajoutant amour et suspence. Mais le début de romance avec Andrea Moretti ne colle pas vraiment. Ses courriels espionnés et la filature dont elle semble faire l'objet ne réussissent pas à rendre son aventure plus palpitante ni inquiétante. Quand elle sort l'Opus Dei, je décroche. Décidément, rien ne lève.

Éventuellement, ce désintérêt à l'endroit de Caterina Pellegrini s'est transposé à l'histoire d'Agostino Steffani. Sa passion pour la musique semble avoir disparu, son travail de diplomate a connu des ratés, je n'avais pas l'impression de le cerner du tout. Ni de comprendre pourquoi on faisait toute une histoire avec ses malles.

Finalement, c'est symptomathique du roman en entier : une intrigue qui n'en est pas vraiment une et qu'on essaie de rendre intéressante, de combler avec des trucs de débutants qui ne fonctionnent pas. Dommage…
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