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Critique de saigneurdeguerre


Lu dans « Gazzettino Babeliano » :

De source bien informée, nous apprenons que notre célèbre commissaire Brunetti s'apprêterait à rouvrir l'enquête sur l'accident survenu à la jeune Manuela Lando-Continui il y a 15 ans.

Rappel des faits :
Il y a une quinzaine d'années, Manuela, la petite-fille de la comtesse Demetriana Lando-Continui, alors âgée de 16 ans est tombée dans le canal aux alentours de minuit. Un passant, monsieur Pietro Cavanis, témoin de l'événement n'a pas hésité à plonger pour repêcher la demoiselle qu'il a réussi à hisser hors de l'eau, avant de s'extirper lui-même de l'élément liquide et de s'évanouir. C'est un jeune homme qui a pratiqué la respiration artificielle sur Manuela qui a réussi à la ranimer avant de prévenir les secours. Malheureusement, la jeune-fille en a gardé des séquelles graves puisque nous avons appris qu'elle a perdu la mémoire et aurait aujourd'hui, à plus de 31 ans, l'âge mental d'une enfant de 7 ans. Elle est reconnue handicapée à plus de 80%.

Qu'est-ce qui motive aujourd'hui la réouverture d'une enquête sur des faits vieux de 15 ans ?
Il se dit que le vice-questeur, monsieur Patta, originaire de Sicile, supérieur du commissaire Brunetti, aurait demandé à celui-ci de rouvrir l'enquête afin d'être dans les bonnes grâces de la comtesse Lando-Continui pour permettre à son épouse de pénétrer dans les cercles très fermés des familles vénitiennes de haut rang en entrant dans le conseil d'administration de Salva Serenissima. Tous les Vénitiens savent à quel point la comtesse se bat pour préserver Venise et permettre aux jeunes qui y sont nés de pouvoir continuer à y vivre alors que les prix des loyers rendent impossible l'accession à un logement dans Venise pour la plupart des Vénitiens de souche.

Des faits nouveaux ?
Pour justifier la réouverture de l'enquête, le commissaire Brunetti semble vouloir s'intéresser aux toutes premières déclarations du sauveteur, Pietro Cavanis, qui a prétendu à la police qu'il avait vu un homme précipiter la jeune Manuela dans les eaux sombres du canal. Cependant, le lendemain, le témoin n'a pu confirmer son témoignage prétendant avoir tout oublié des événements de la veille. Il est de notoriété publique que monsieur Cavanis souffre de sérieux problèmes d'alcoolisme. C'est pourquoi la police n'a retenu alors que la thèse de l'accident comme nous le rapportions dans les colonnes de notre journal. le commissaire Brunetti va-t-il creuser la piste de la tentative de meurtre ?
Nous ne manquerons pas de vous tenir informés des rebondissements de cette affaire… Si rebondissements il y a !

Critique :

C'était la première fois que je lisais un polar de Donna Leon, alors que je m'étais juré depuis des années de m'y intéresser… Mais, chers Babelioniennes, chers Babeliomachins, vous savez ce que c'est : il y a tellement de livres à lire qu'on ne sait par lesquels commencer. Parti chez mes libraires préférés chercher une commande, j'ai vu « Minuit sur le canal San Boldo » et mes petits doigts boudinés s'en sont emparés pour le joindre aux livres que j'étais venus quérir…
Je ne regrette pas du tout cet achat puisqu'il m'a suffi de deux jours pour le lire de bout en bout. J'ai apprécié cette atmosphère vénitienne, vue du côté de ses habitants. le commissaire Brunetti n'est pas un flic torturé, alcoolique, drogué, toujours prêt à dégainer le premier, et cela change des flics américains qui tuent d'abord et posent les questions ensuite. Un père de famille, heureux en ménage et adorant sa fille et son fils, voilà qui n'est pas courant dans les romans policiers, et ce n'est pas pour me déplaire.
C'est vrai que connaître les menus des plats préparés par sa tendre épouse peut se révéler lassant à la longue, et puis ce n'est guère commode quand on lit un livre de baver autant, on finit par mouiller les pages, ce qui n'est pas très hygiénique.
Par moments, les traductions me semblent quelque peu boiteuses mais pas au point de gâcher la lecture.
Ce qui m'ennuie, c'est que j'ai envie de lire d'autres Donna Leon et que la liste des ouvrages qui me titillent ne fait qu'augmenter ! Snif ! (Il y en a qui se lamentent vraiment pour n'importe quoi ! Des baffes ! Donnez-lui des baffes ! … Heu… « Lui », c'est « moi » ? …Aïe ! M'enfin !)
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