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Critique de Colchik


On ne lit pas un roman de Donna Leon pour succomber à un suspense haletant ou s'abandonner à des frissons d'angoisse. Non, la lecture aura le même effet qu'un après-midi nonchalant ponctué de quelques conversations charmantes. Et, si meurtre il y a, il peut se produire aux deux tiers du livre, comme dans le cas présent. Probablement aurez-vous découvert le coupable et ses motifs bien avant le commissaire Brunetti. Alors pourquoi lire ses enquêtes ? Pour la finesse de certaines analyses psychologiques (j'ai savouré les trois premiers chapitres relatant une discussion entre Brunetti et son beau-père, le comte Falier), la mélancolie d'une Venise abandonnée aux hordes de touristes, ou encore les menus De Paola, la caustique épouse du commissaire. Et tant pis si celui-ci se fait servir à domicile comme un pacha, s'il lui suffit de donner quelques consignes à la secrétaire du vice-questeur pour recueillir sur une personne autant de renseignements que pourraient en obtenir la CIA, le Mossad et la DGSE réunis et si l'on n'a toujours pas compris à quoi Brunetti peut bien employer ses journées au bureau.
Quoi ! Je n'ai encore rien dit de l'intrigue ? Aucune importance, elle tiendrait sur un confetti. On aura compris qu'elle n'est qu'un prétexte à déambulation dans Venise une belle journée de printemps.
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