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Les enquêtes du commissaire Brunetti tome 28 sur 31
EAN : 9782702166765
324 pages
Calmann-Lévy (16/09/2020)
3.49/5   135 notes
Résumé :
« Plus que jamais, Venise brille ici de mille feux. »
Booklist

Le commissaire Brunetti n’aime pas mêler travail et famille, alors quand son beau-père le comte Falier lui demande une faveur, il est bien tracassé. Un de ses meilleurs amis, Gonzalo Rodríguez de Tejeda, a l’intention d’adopter son jeune amant, afin de lui léguer son immense fortune le jour venu. Méfiant, le comte exhorte son gendre peu motivé à mener l’enquête sur le jeune homme.>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,49

sur 135 notes
Ca faisait un long moment (3 ans déjà !) que je n'avais pas lu de roman de Donna Leon, j'ai donc été ravie de retrouver le commissaire Brunetti, qui officie à Venise.
Ce volume est un peu différent des autres, dans le sens où l'enquête policière n'arrive que tardivement dans l'histoire, laquelle est consacrée à tout autre chose, à savoir une affaire privée.
Brunetti va tenter de trouver des informations personnelles sur un homme riche, le meilleur ami de son beau-père, car cet homme très âgé s'apprête à adopter un jeune homme, et cette adoption ne semble pas avoir des motifs bien clairs.
Brunetti est donc partagé entre son envie de rendre service à son beau-père, pour qui il a de l'affection, et sa gêne à l'idée de se mêler d'une histoire privée.
Ce roman nous parle de la famille, des liens qui unissent les gens les uns aux autres, mais aussi de ce qu'on transmet à ses proches, de l'argent, des biens, mais aussi et surtout des valeurs.
J'ai eu beaucoup de plaisir à partager quelques repas avec Brunetti et sa famille, à me promener dans les rues à la tombée de la nuit, à côtoyer la délicieuse Elettra, sa secrétaire si particulière, à relire les classiques grecs avec Brunetti le soir, blotti dans son canapé, à déguster des cafés sur une terrasse au soleil…
Un roman très plaisant qui nous permet de rencontrer des personnages intéressants et qui change un peu des enquêtes habituelles.
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Ce nouvel épisode des enquêtes du commissaire Brunetti se situe dans la lignée des dernières productions de l'auteure américaine : peu ou pas d'enquête policière et beaucoup de considérations sociétales ou sur la vie.

Côté policier, il faut aller au-delà de la moitié du livre pour avoir un semblant d'investigation. Et encore… n'espérez aucun suspense, le récit de Donna Leon est tellement anticipé qu'on dirait un épisode de Colombo : tout ou presque est là avant le final.

Reste la trajectoire qui va mener à ce final. le comte Orazio Falier – le beau-père de Brunetti – lui demande de se renseigner sur son (ex) meilleur ami : Gonzalo de Tejeda. Un condisciple du comte -ils se connus à l'internat en Suisse, tôt en rupture avec sa riche famille pour cause d'homosexualité dans l'Espagne franquiste. Un homme a qui refait sa vie comme éleveur en Argentine, au Chili, puis à Londres et à Venise en tant que marchand d'art. Réussite matérielle et vie tumultueuse. Gonzalo en sa qualité d'ami des Failer est devenu un peu comme le grand-oncle des deux enfants de Guido Brunetti. Orazio Failer et Gonzalo se sont disputés suite à la volonté annoncée par ce dernier d'adopter un adulte : sa dernière relation, un noble romain, beau comme un Dieu, qui lui rend presque quarante ans. le comte s'inquiète de cette lubie, et craint que Gonzalo ne se laisse aller à une relation à sens unique. Brunetti, un peu gêné de la demande de son beau-père, accepte néanmoins de voir ce qu'il peut faire.

Donna Leon déroule un thème central : l'âge. L'âge qui amène à envisager la transmission de ses biens, en l'occurrence des oeuvres collectionnées par Gonzalo (et toutes les richesses qu'il a accumulé). La relative solitude d'un homme qui a multiplié les relations et arrive dans les dernières années de sa vie à envier l'amour tranquille qu'un Brunetti peut trouver dans sa famille. La différence d'âge aussi. Qui choque initialement Brunetti, avant que finement Paola lui fasse remarquer que si un vieil homme riche comme Gonzalo s'était entichée d'une jeune beauté du sexe opposé bien plus jeune que lui, il y aurait certes quelques commentaires, mais aucune opposition de fond quand à ses choix. Chacun est libre de sa vie – et de finir sa vie.

Brunetti tourne et retourne la demande qui lui a été faite. En parle un peu à quelques unes de ses relations. Profite des réflexions De Paola et continue de s'étonner de voir ses enfants, devenus presque adultes, développer leur propre personnalité. le sens de la vie est là pour lui  : partager la nourriture, un verre ou un moment avec sa famille et ses amis, et enchaîner avec la lecture d'un de ses classiques de l'antiquité que Brunetti ne cesse de relire.

Le lecteur qui connaît un peu l'auteure se dit que Donna Leon doit quelque part avoir mis un peu d'elle dans ce récit en demi-teinte. Beaucoup d'interrogations et des inquiétudes rentrées, qui s'effacent dans le dernier quart du livre pour faire place à un vrai travail policier. L'ensemble, s'il reste de haute tenue, paraît toutefois un peu faible. La romancière, qui parait-il, ne séjourne plus qu'une semaine par mois à Venise, semble un peu refermer cette longue suite de romans qui a fini par dérouler toute une vie vénitienne : celle d'un petit commissaire de la questure, au fonctionnement très humain.
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Un polar léger, comme une récréation entre des lectures plus difficiles.

C'est toujours le plaisir de se promener à Venise, mais dans un roman sans beaucoup de suspens, car le crime n'arrive que dans la dernière partie et sera assez vite résolu. Mais il y a toujours Brunetti qui relit les classiques et en tire des enseignements.

On y trouve aussi une jolie réflexion sur l'amitié. Les vieux amis, qu'on apprécie, dont on se sent proche, mais avec qui les rencontres s'espacent avec le temps. Les rôles des amis aussi de dire leurs vérités aux amis, mais pas de décider pour eux.

On repense également aux préjugés et à la perception de l'homosexualité. Car on ne juge pas de la même façon un homme âgé qui s'attache une midinette qu'un vieux beau et son mignon…

On réalise l'effacement de la retraite et la solitude du grand âge où on est peu à peu oublié. La mort et ce qui va rester après, le souvenir aimé ou l'héritage âprement disputé.

Lectrice déjà de la longue série de romans de Donna Leon, j'ai retrouvé Brunetti comme on retrouve les vieux amis, parfois un peu moins fringants. Mais le charme de leur compagnie ne tient pas qu'à la rencontre du jour, mais aussi au bagage des moments partagés depuis des années.
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Nous retrouvons le commissaire Brunetti. pour ceux qui l'apprécient, il n'a pas changé.
Il se cherche de la lecture. ou plutôt de la re-lecture. pourquoi pas une tragédie grecque...Les Troyennes, ce n'est pas trop dur. Mais il se met à penser qu'au moment où il lit, sur des plages de la Méditerranée, les mêmes, ou d'autres, des femmes sont là ; elles ont perdu leur mari, peut être leurs enfants dans des guerres ; elles attendent pour partir...vers où ? Avons nous donc si peu progressé en 2500 ans ?
A la Questure, les temps sont calmes. Brunetti déblaie la paperasse qui s'est accumulée et essaie d'échapper aux affaires de bagagistes. D'autres bagagistes (ou les mêmes, sortant de prison) ont été pris avec bijoux, vêtements de luxe déclarés volés à l'aéroport.
C'est son beau père, le comte Falier qui va lui confier du travail.
Il s'inquiète pour son plus viel ami, un noble espagnol avec lequel il était en pension en Suisse.
Le vieux monsieur, homosexuel sans enfant, fâché avec la plus grande partie de sa famille a décidé d'adopter son jeune amant.
Et tous ses proches sont persuadés que ce n'est pas une bonne idée. Brunetti pourrait-il faire des recherches sur l'affaire ?
Le commissaire commence par refuser. Cela le dérange de fouiller dans la vie de quelqu'un qu'il a toujours connu, qui est le parrain de sa femme Paola et que ses enfants adorent.
Il finit par accepter.
Mais le vieux monsieur meurt, est enterré en Espagne.
Une de ses amies, venue à Venise pour organiser une cérémonie à sa mémoire est étranglée. Par qui ? On a bien une idée. Comment et surtout pourquoi, c'est ce qu'il va falloir déterminer...
Pas de chapitres haletants dans ce livre, comme d'habitude..
Des réflexions sur la famille, la filiation...Que transmet-on avec son héritage : un nom, un titre de noblesse...Des biens. Ce que souhaite surtout Gonzalo, c'est semble-t-il transmettre sa fabuleuse collection d'oeuvres d'art à quelqu'un qui les appréciera comme lui, qui ne téléphonera pas à la salle des ventes à peine son cercueil refermé. C'est exactement ce qui va se passer, pensent ses amis
Et Brunetti de réfléchir à sa propre famille : à la mort de sa mère, quand ils ont partagé ses "biens" avec son frère, il lui est revenu un peu plus de 700 Euros. Et Paola et ses enfants seront immensément riches à la mort du comte et de la comtesse Fallier...
Un événement extraordinaire, dans ce livre, cependant : la signora Elettra part en vacances ! Il faudra se débrouiller sans elle !
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Depuis 1992 paraît chaque année en France une nouvelle enquête de Guido Brunetti. C'est toujours l'occasion pour l'autrice de développer des thèmes de société contemporains et progressistes. Dans cet ouvrage elle évoque l'adoption, l'homosexualité, l'héritage, les liens familiaux ainsi, et de façon un peu secondaire, les violences conjugales.

Guido est un commissaire assez atypique dans le monde du roman policier . Il est entouré par une famille aimante, Paola et leurs enfants Raffi et Chiara. Il lit des auteurs grecs anciens. Les Troyennes d'Euripide est sa lecture dans cette histoire.

Le comte Falier, son beau père, lui demande de faire une enquête "en l'abordant du point de vue d'un policier" sur le jeune amant de Gonzalo, l'un de ses plus vieux amis. Ce dernier souhaite adopter son amant afin de lui léguer sa fortune.

Dans un premier temps Guido mène ses recherches en rencontrant officieusement des relations pouvant lui apporter des renseignements et en demandant à Electra de rechercher des informations sur internet. A la suite de l'assassinat d'une amie de Gonzalo l'enquête va prendre un tour officiel.

Dans cet ouvrage c'est avec plaisir qu' à plusieurs reprises nous nous retrouvons dans l'ambiance chaleureuse de la famille Brunetti et salivons devant les plats que Paola leur concocte. En revanche un peu déçus par les apparitions réduites de certains protagonistes auxquels nous étions habitués comme, par exemple, Vianello.

Guido vieilli doucement. Heureux en famille il semble désabusé et pessimiste vis à vis des vénitiens comme du monde contemporain.

conclusion : excellent roman, peut-être le meilleur de la série.
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critiques presse (2)
LaPresse
23 novembre 2020
Lire un roman de Donna Leon, c’est retrouver une atmosphère, des personnages et des lieux qu’on aime. Et ça fonctionne chaque fois.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeSoir
12 octobre 2020
Le nouveau Donna Leon explore les liens familiaux et amicaux dans un récit tranquille où l'enquête policière ne démarre que sur le tard.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
« Je n’ai jamais compris pourquoi tu as fait des études de droit », répliqua-t-elle à la grande surprise de son époux. Elle prit sa tasse et but une gorgée. « Moi non plus, à dire vrai. — Est-ce que tu le regrettes ? » Il secoua la tête. « Non. C’est beau, le droit. C’est comme construire une cathédrale. — Je ne te suis pas, avoua Paola avec un sourire. — En fait, tu bâtis un édifice censé durer et protéger, donc il faut qu’il soit solide, qu’il n’ait aucune faille. Il faut envisager tous les problèmes susceptibles de surgir si une partie se révèle fragile, ou mal conçue. Il faut chercher, du moins, à le rendre parfait.
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« C’est toujours bizarre quand quelqu’un meurt dans un hôtel, monsieur. Aucun de nous n’aime ça. » Comme Brunetti ne fit aucun commentaire ni ne posa de questions, il spécifia : « C’est parce que les gens sont souvent seuls quand ils meurent, et que cela ne devrait arriver à personne. »

(Calmann-Lévy, p.221)
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Les enfants furent bouleversés d'apprendre au cours du dîner que zio Gonzalo était décédé. Chiara avait encore l'ours en peluche qu'il lui avait offert quand elle avait sept ans et Raffi son premier livre en anglais, Treasure Island, qu'il lui avait envoyé de Londres comme cadeau d'anniversaire pour ses onze ans.

p; 183
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Ils prirent sur la gauche et descendirent vers les Gesuati, le soleil dans le dos. Ils furent surpris par le nombre de gelateri qui avaient ouvert au cours de l'année précédente. Brunetti se demanda si les glaces et les pizzas étaient devenues les deux produits gastronomiques les plus répandus en Italie. Dans le monde entier, peut-être ? Un énorme yacht bleu marine, amarré devant une pizzeria, bloquait irrémédiablement la vue sur la rive opposée à la plupart des habitants des immeubles situés sur cette portion de quai.
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[…] Paola accrocha sa veste sur la patère près de la porte et se pencha pour prendre les sacs de commissions posés à ses pieds. Il la devança en se disant que, même s’il ne pouvait la sauver de l’ire de Ménélas, il pouvait au moins porter les courses dans la cuisine.
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Videos de Donna Leon (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Donna Leon
À l'occasion de la 19ème édition du salon "Lire en Poche" à Gradignan, Donna Leon vous présente son ouvrage "Une enquête du commissaire Brunetti : le don du mensonge" aux éditions Calmann-Lévy.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2885442/donna-leon-une-enquete-du-commissaire-brunetti-le-don-du-mensonge
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