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Critique de Axelinou


Son deuxième roman paraît en août 2019, ‘Les yeux rouges'. C'est un roman partiellement autobiographique qui traite d'un insidieux et inexorable harcèlement à l'heure du numérique.

J'avais écouté Myriam Leroy qui se plaignait que des lecteurs trouvaient que son livre était un témoignage, pas un roman. Elle était déçue que l'on ne reconnaisse pas ses talents d'écrivain. Je suis, hélas, de l'avis des autres lecteurs, ce livre est un témoignage, d'un auteur il est vrai. Un auteur qui a la chance d'avoir le soutien de son syndicat dans ses démêlées avec la justice – et qui le remercie fort aimablement.

C'est un sujet hyper difficile que le harcèlement, non pas qui est harcelé et qui est le harceleur, mais plutôt est-ce vraiment du harcèlement ? La harcelée n'y a-t-elle pas participé ? Enfin quoi, il suffit de ne pas répondre aux messages de cet hurluberlu. Oui mais ! On est un personnage public. On préfère expliquer le pourquoi. Et l'autre s'engouffre. Et la spirale est entamée. Tout est insidieux. Tout est dans le non-dit (ou le non-écrit).

Myriam Leroy a vraiment vécu tout ça, s'est vraiment déconnectée de Facebook, a vraiment perdu son compagnon, a vraiment été au procès, a vraiment vécu cette descente aux enfers.

C'est un sujet dérangeant. A l'heure du tout à l'AI (Artificial Intelligence), on est rattrapé par la technologie, et même dépassé dans ce cas-ci. Par contre la législation n'a pas encore évolué et les institutions sont dépourvues devant de tels cas, une brèche où se jettent les charlatans en tout genre.

Il faut rappeler à nos enfants que les réseaux sociaux peuvent être toxiques !!!

« Il fallait que je pense à ce que m'avait un jour dit ma psy : tout ce qui nous arrive nous arrive pour une raison, alors posons-nous les bonnes questions. » p. 100

« Ah ouais, qu'est-ce que qu'on se marrait dis donc ! Il ne se souvenait plus d'une seule discussion ces trois dernières années qui n'avait pas tourné autour de mes ennuis, autour de mes yeux et de ce Denis. » p. 137

« … c'était à s'interroger sur ce que je ferais le jour où je gagnerais mon procès. » p. 137

« Alors je ne la voyais plus. Parce que c'est comme ça qu'on fait quand on vous assène toujours les mêmes reproches, on se dit qu'il vaut mieux avoir la paix qu'avoir raison et on lâche ce qui ne nous coûte pas trop cher de lâcher jusqu'à se rendre compte qu'on a finalement tout lâché parce qu'au fond, qu'est-ce qui a encore un prix dans le paysage désolé de notre vie. » p. 171
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