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Critique de kanou15


Ce roman est le récit d'une, ou plutôt de deux chutes; de deux déchéances.
Celles d'une fille et de sa mère.
Une mère impuissante face à la maladie de sa fille, de son "petit écureuil", comme elle l'appelle.
Et une jeune femme qui a sombré dans la boulimie/anorexie au point de ne plus faire vraiment attention à ce qui l'entoure.
Pour une fois, je ne vais pas vous dire "j'ai aimé ce livre" ou bien "je ne l'ai pas aimé" car le terme serait galvaudé.
C'est un livre qui se ressent, qui se "vit", qu'il faut laisser vous habiter.
C'est dur, cru, parfois insoutenable et il faut garder en tête que c'est une réalité et non une simple fiction.

Lucrezia Lerro n'apporte pas de solution à la maladie, au mal-être mais en écrivant cette histoire elle fait quelque chose d'essentiel.
Elle nous permet de comprendre ce mal terrible qui, comme tous les maux, dévaste aussi bien la "victime" que son entourage.
Elle met des mots sur les maux.
Il est difficile d'appréhender totalement la souffrance et ses causes lorsqu'on y est extérieur. Voilà pourquoi Lucrezia nous y aide en témoignant par les voix d'une fille et de sa mère.
Elle ne nous épargne rien des crises, des colères de cette jeune femme perdue ni du calvaire de sa mère rongée par la culpabilité et l'horreur de voir sa raison de vivre se détruire lentement.

Vous allez passer par beaucoup d'émotions contradictoires en lisant ce livre.
Et c'est normal.
Il fait partie de ces ouvrages qui ne laissent pas indifférent.
Les parties "journaux intimes" sont particulièrement bouleversantes, comme des parenthèses de vérité et de lucidité dans toute cette cruauté, ces mensonges et cet enfer.
C'est toujours aussi terrible mais ils nous éclairent sur les comportements de la jeune femme, ses fractures et les traumatismes qui la hantent au point de se punir.
Car oui, elle a des réactions très violentes envers sa mère, choquantes.
Mais finalement, je pense que c'est surtout un appel à l'aide et un dégoût d'elle-même qui motive tout ce chaos.
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