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Citations sur Ecole pour filles (14)

Je ne veux pas que l'on sache sur moi des choses que je ne sais pas.
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Ma plaie entre les jambes ne se cicatrisera jamais. Reviendra chaque mois. Être une femme est une blessure.
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'' Au fond je ne suis pas une mauvaise personne. J'ai seulement appris à désapprendre les bonnes manières. Le bonnes manières ne servent qu'à une chose, empêcher de créer de nouvelles choses. ''
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(...) les étoiles sortent par mes yeux et rejoignent le ciel lentement ça pétille les épines des arbres clinquent entre elles glacées la croûte de neige se défonce sous mon poids j'ai peur mais mon corps est froid j'ai vu un grand panache l'ai suivi le bruit des bourrasques ma peau absorbe les odeurs je sens le bois la fourrure chaude et je m'y frotte la face les sons sortent de moi et je suis une orignaude je respire la belle bête qui me laisse la monter et nous galopons je me fouette la face dans tous les sapins les aiguilles goûtent la forêt et je m'envole vers les étoiles de mes yeux (...)
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Au fond je ne suis pas une mauvaise personne. J’ai seulement appris à désapprendre les bonnes manières. Les bonnes manières ne servent qu’à une chose, empêcher de créer de nouvelles choses. Les dames empêchent la nouveauté en gardant toutes les filles encadrées, encerclées et obligées. Moi je ne suis pas une personne qu’on peut enfermer. Entre quatre murs, je pense au dehors. Je pense aller mettre mes pieds dans les mousses, je pense à regarder dans le garage. J’ai vu un jour Laure y entrer et peu de temps après, Dame Angoisse est entrée elle aussi. Je n’osais regarder par aucune fenêtre. Je me suis dit que c’était interdit de regarder.
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Benoîte est avec les grandes et elle a une poitrine une poitrine de femme. Je voudrais qu’elle me prenne dans ses bras et me presse la tête lentement contre son buste. Je voudrais entendre son cœur par mon oreille contre son torse. Je voudrais qu’elle caresse mes cheveux longtemps, qu’elle me flatte le dos. Me donne des frissons des frissons sur l’échine. Corinne n’est pas une bonne personne à qui se confier. Je ne me confie pas à Corinne et je préférerais être aux bons soins de Benoîte. J’aimerais bien qu’elle me parle et comprenne que je serais sa petite chatte si elle le voulait.
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C’est une fille qui ne fait rien de normal. Pourquoi toujours vouloir aller dans le mauvais sens ? Quand on botte le ballon dans la grande salle, c’est presque sûr que le rebond va revoler dans le visage d’Annette. Elle a un visage qui attire les ballons. Ou bien qui attire le ballon qui attire le pied qui attire une personne qui veut le lui envoyer en pleine face.
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J’ai de la difficulté à tracer les O. Toutes les courbes mènent nulle part. Je préfère ce qui va droit devant. Les lignes parallèles, ou les angles. Jeanne portait un bandage à la main. Jeanne est trop douce, c’est quelque chose qui la perdra. J’aurais aimé apercevoir sa blessure. Je lui ai fait mal. Je l’ai blessée pour gagner, pour lui montrer qu’on ne gagne pas sans sa queue. On ne gagne pas sans morceau de tissu dans la culotte. On ne gagne pas sans l’appui du diable dans son pantalon.
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Ce doit être bien d’être l’unique enfant d’une famille. Elle est bonne de nous nourrir, alors qu’au fond, elle doit penser à toutes les fois où elle n’a pas nourri sa fille. Je suis heureuse que Catherine soit devenue mon amie parce que le silence de Diane commençait à me peser, si je peux me permettre. Elle a toujours été murée dans ce mutisme. À un moment il faut s’entourer de gens qui parlent, sinon on n’entend plus que le vent qui siffle entre les vieilles pierres.
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À chaque angle du couloir qui encercle la cour intérieure, j’imagine croiser un fantôme, ou simplement un regard. Juste le temps d’un instant au détour d’une classe, en apercevoir un. J’ai souvent l’impression qu’on me regarde. Même si cela m’apparaît de l’ordre de l’irréel, je continue d’avoir peur de mourir chaque fois que je descends les escaliers et que l’odeur sèche et terreuse du béton me prend aux narines. Je continue d’y descendre seule malgré mon inquiétude.
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