La production, le développement et la diffusion des technologies numériques suscitent des inquiétudes – politiques, économiques, environnementales – de plus en plus largement débattues. Leurs conséquences sur les rapports Nord-Sud sont toutefois encore trop souvent ignorées. Elles risquent pourtant de creuser les inégalités, tout en créant de nouvelles formes de dépendance et d’exploitation.
ces entreprises particulières sont à la fois des intermédiaires et l’architecture même des échanges qu’elles rendent possibles, avec à la clé l’accès aux fameuses données et à la possibilité de les valoriser
comme l’idée que les « données » (et les informations qui en découlent) devraient être considérées comme des extensions des individus ou des collectivités dont elles émanent (ce qui signifie qu’elles leur appartiennent, et à eux seuls, et non pas au premier qui les récolte, comme c’est le cas actuellement) ou encore que les infrastructures numériques fondamentales devraient être gouvernées comme des services d’utilité publique, ce qui inclut « les plateformes informatiques, les moteurs de recherche, les réseaux sociaux, les services de courriel, les systèmes de sécurité de base, les services de paiement et les plateformes de commerce électronique
Les appareils, les logiciels et le matériel sont conçus en vue d’une consommation personnelle plutôt que pour la création ou l’utilisation collective
La nécessité de conserver la propriété des données au niveau national pour les décisions économiques intérieures, le rôle possible des blocs régionaux dans le commerce numérique et les nouveaux cadres de mutualisation régionale des données, plutôt que la « libre circulation », sont autant d’idées et de considérations qui engagent directement les pays du Sud dans des politiques alternatives