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Critique de Root


Camille n'est pas là. Marius est seul, le crâne endolori par l'alcool qu'ils ont ingurgité la veille. Il se rappelle avoir discuté avec un Français, l'ambiance était festive, c'était un beau voyage. Cette soirée lui paraît bien loin, terré dans une cellule dégueulasse où un garde-chiourme vient l'étiqueter « HS 7244 ». Ce n'est pas un cauchemar, Marius est bien réveillé. Ce qu'il fait là ? Il l'ignore. Comment expliquer à ses bourreaux que c'est une erreur ? Rapidement, on le conduit jusqu'au médecin qui administre cette atroce prison, et il découvre qu'il va servir de cobaye à des expériences pseudo-scientifiques dont il ne sait ni ne comprend rien, sauf que ce n'est que le début de l'enfer pour lui et des centaines d'autres hommes dont les cris de douleur lui parviennent.

Un résumé convaincant, un premier chapitre mystérieux… mais ça ne marche pas. HS 7244 est un roman qui divise un peu, semble-t-il, et je suis de ceux qui ne l'ont pas aimé. Sur le fond, disons que « je suis d'accord » (je ne peux en dire plus au risque de dévoiler des éléments de l'histoire), je suis pour ce type de dénonciation, de révolte et pourquoi pas par le biais de l'écriture. Sur la forme, l'auteur n'omet aucun cliché : le savant fou qui dissèque ses sujets sur fond de musique classique (ridicule), le gentil gars que rencontre le héros, des jumeaux fusionnels, des politiciens pourris, etc., et nous enferme dans un véritable camp de concentration, reprenant les immondices que l'on connaît déjà (c'est un peu facile). J'ai compris dès le deuxième chapitre ce qu'était ce camp, ce qui a sapé mon intérêt. Ajoutons un Marius geignard qui devient très vite insupportable – j'ai eu du mal à arriver au bout. le style est maladroit, le vocabulaire assez pauvre, l'ensemble manque de finesse et se cantonne à rabâcher, avec un excès de violence pas forcément nécessaire (les détails scato auraient pu nous être épargnés), si bien que la surenchère noie le propos. Pas de surprises là non plus : le final est cousu de fil blanc.

Un pétard mouillé, un soufflé qui retombe. Une déception.
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