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Critique de laetibulles


Merci à Babelio et aux éditions La peuplade pour l'envoi de ce premier roman qui me tentait depuis un moment.

Chaque été, la narratrice vole du sud vers le nord, à Salluit plus exactement, pour s'occuper des enfants en tant que missionnaire. Mais cet été à une saveur bien différente : son amie Eva est decedee dans des circonstances mystérieuses. Son corps plongé dans les fjords n'a jamais été retrouvé. C'est assez fréquent d'ailleurs, les gens disparaissent, réapparaissent, ne reviennent plus... Elle partage donc à son amie, à travers des mots qui tranchent et une langue poignante, ce qu'elle vit durant ces quelques mois. Les enfants ne sont les enfants de personne, ou bien veux de tout un village, l'alcool les attrape très jeune, ces enfants font eux-mêmes des enfants, le taux de suicide est alarmant. La narratrice se prend beaucoup d'affection pour eux. L'occasion également de parler des différences entre les inuits et les blancs qui passent de temps en temps dans ces villages, pour parfois les bouleverser plus qu'ils ne l'imaginent.

Dans la seconde partie, elle présente la vie non moins compliquée d'Elijah le fils d'Eva.

Ce premier roman sonne comme un cri de dénonciation. Dénoncer des conditions de vie précaires et dangereuses, dénoncer grand nombre d'injustices, dénoncer ce manque d'espoir de pouvoir vivre des jours meilleurs pour ce peuple qui s'enlise dans les problèmes.

La langue de cette jeune autrice est singulière, marquante, parfois brutale. le sujet lui tient à coeur et ce roman porte son message haut et fort.

Il n'y a pas réellement de fil conducteur dans ce roman, le lecteur se laisse envahir par ce flot de sentiments très forts qui le submergent dès les premières lignes. C'est la découverte d'un peuple, de portraits, de destins.

Un texte fort qui se lit avec grande curiosité et d'amour pour la langue. Mais qui me laisse sur une note mitigée du à ce côté un peu décousu.

À découvrir sans aucun doute pour sa singularité.
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