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Critique de ow


ow
18 octobre 2013
l'autre, ce fameux autre sans lequel un moi aurait du mal à se déployer, un je figurant un autre ? Laisser ceci à Arthur. Grosso modo, établir un petit mot sur un tel ouvrage, représente une entreprise risquée et un tantinet puéril.Sans aller jusqu'au témoignage de mauvais goût, puisqu'il figure de bon ton, ici, sur un tel site, de rendre compte d'une appréciation histoire de faire connaître à un...autre...un autre ce qu'un...autre, encore un autre, une autre, même chose, houlà, compliqué tout ça..Faut suivre bordel ! Juste suivre, faire un petit effort. Reprendre: je reprend. Moi, sans toi lecteur, je n'existe pas. Toi, sans moi, tu n'existe pas. Non. Nous, sans nous, nous ...nous quoi ?...Bah, on l'a dans l'os pardi...dans l'os.Ensemble, nous nous transcendons, atteignons à la transcendance. L'autre me permettra s'il ne m'ignore pas, comme aujourd'hui,( époque où chacun aime bien en nier un autre et ne s'adresser qu'à des gens jouissant d'un passe-droit chez lui, l'autre, oust ! du balai ! ailleurs ! va mendier ailleurs ! de l'air !) Pas de présence de cet autre, un autre, un étranger qui, selon Lévinas, représenterai à travers sa présence, une possibilité de transcendance: l'altérité même. Ceci, d'après un rapport lié au visage. D'où une fameuse phrase de Baudrillard: le regard de l'autre m'oblige...m'oblige à quoi ? A compléter. Ne pas le tuer ? Baisser le mien ? le regarder pardi, le prendre en considération. Là, invitation à parcourir les belles pages sur la visagéïté de Lévinas. Oui, on peut parler de belles pages en philosophie. Au fond, sans nous, il n'y a pas de toi, sans toi, il n'y a pas de moi, sans moi, il n'y a pas de nous ainsi de suite. Tel une elliptique du langage, tous dépendrons jusqu'à complète disparition de la vie sur notre planète(aux dernières nouvelles, il fera près de 300 degrés d'ici un milliards et demi d'années, ça laisse rêveur autant de connaissance, la Méditerranée aura disparue, mais je m'égare). Tout ça pour écrire qu'avant ces temps lointains, longtemps avant, un jour, un homme, philosophe de ses états, vers 1940, un ex-élève d'Edmond Husserl, créateur d'un courant philosophique nommé la phénoménologie, un ex-élève, également inspiré par la phénoménologie, écrira un livre sur l'altérité. Livre aujourd'hui, appréciable à lire. Début ardu, après, cela va mieux. Pas obligé de tout lire. L'auteur de ces lignes n'a pas encore tout lu. Ici, j'en profite pour signaler une chose: il n'y a aucune obligation à lire intégralement un ouvrage de philosophie. Mieux vaudra lire doucement un peu et y réfléchir, confronté ce que l'on a compris en l'introduisant dans son rapport au monde (la philosophie parle de problèmes quotidiens, y faut juste faire un effort pour commencer à le deviner, après, plus on comprendra, plus on mesura l'importance d'un philosophe) . Et Lévinas représente une des derniers philosophe de la moralité. Un moraliste des hauts plateaux. Il nous propose une sorte d'eschatologie de la paix. Suffit, place au maître, avec totalité et infini, vous avez entre les mains un grand texte de philosophie. L'auteur de ces lignes se rend compte à quel point il n'en parle pas en grand spécialiste, mais bien se rappeler, règle d'or en philosophie, spécialiste, pas spécialiste, rien ne vaudra jamais une lecture directe, sans passer par la digestion d'un autre.
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