Dès que j'ai lu la quatrième de couverture de
Hyde, j'ai eu terriblement envie de le lire. Je suis toujours curieuse de voir le résultat d'une réécriture surtout quand l'auteur met en avant le point de vue d'un autre personnage. Aussi c'est avec beaucoup d'enthousiasme que j'ai débuté ma lecture.
Au départ, j'ai été un peu perdue. Il me fallait à la fois me remémorer l'oeuvre originale, mais aussi m'adapter à ce nouveau point de vue ainsi qu'aux aller-retour entre
Hyde et Jekyll. Difficile de ne pas se perdre dans les premiers chapitres, d'autant que les dialogues insérés subitement dans la narration peuvent rendre l'ensemble un peu confus. Cependant, le récit était prometteur et l'écriture de
Daniel Levine simple et efficace.
Il apparaît rapidement au lecteur que quoiqu'il soit le narrateur,
Hyde n'a rien d'un personnage agréable, néanmoins il est celui qui détient les cartes et il a ainsi le pouvoir de nous donner un aperçu des autres personnages, dont Jekyll, suffisamment déplaisant pour nous les rendre tout aussi désagréables que lui. C'est un des atouts majeurs de ce roman, car le lecteur inattentif peut facilement se laisser prendre aux machinations de
Hyde. le lecteur averti par l'oeuvre de
Stevenson est certainement plus sensible à cette douce manipulation instillée au fil des pages. Car si on en croît
Hyde, il n'y a pas de doutes à avoir, Il est la victime et non le bourreau. Il a sans nul doute fallu à
Daniel Lévine beaucoup de travail et de soin pour apporter cette subtile touche au récit.
Une touche qui en fait d'ailleurs tout le charme, car au-delà de cela, j'avoue que le texte souffre de quelques longueurs. le roman n'est pourtant pas si long, environ 300 pages, mais on a plus d'une fois l'impression qu'il traîne en longueur et cela du début à la fin.
Néanmoins, je serai curieuse de connaître le point de vue d'une personne ayant lu cette réécriture avant le récit de
Stevenson, car les apports de
Daniel Lévine donnent une tout autre dimension au récit originel.
Lien :
https://belykhalilcriticizes..