Mises au couvent intempestives, prédicateurs et moines cédant aux attirances de chairs tendres et voluptueuses, fantômes sanglants, brigands sournois
Matthew Gregory Lewis ne ménage pas ses effets pour surprendre et éveiller l'intérêt de ses lecteurs du XVIII ème siècle dont la première fut, dit-on, sa mère.
Ce qui a du enthousiasmer un public porté à la licence ou au merveilleux nous fait malheureusement sourire aujourd'hui.
De coïncidences extraordinaires en renversements de situations improbables, on se prend pourtant à lire les longs monologues d'agonisantes et les effets par trop appuyés du jeune Lewis.
On sent chez l'impétrant en littérature horrifique l'influence de grands prédécesseurs comme son presque compatriote
Walter Map et parfois l'on songe aux auteurs dits "picaresque", à Boccace...
Fantastique, horreur, critique de l'emprise du fait religieux sur la vie de ses contemporains font aussi rappel de ces écrivains "gouliards". le tout étant parfaitement écrit et prenant une forme si plaisante que l'on en oublie les invraisemblances et les outrances propres à ces temps.
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