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4.11/5 (sur 857 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres , le 09/07/1775
Mort(e) à : Océan Atlantique , le 14/05/1818
Biographie :

Matthew Gregory Lewis est un romancier et dramaturge anglais, souvent désigné sous le nom du « moine » Lewis, en raison du succès de son roman gothique, "Le Moine"(The Monk) en 1796.

Il étudie, en vue d'une carrière diplomatique, à Westminster School et à Christ Church, à Oxford, passant la plupart de ses vacances à l'étranger dans l'étude des langues modernes.

En 1794, il se rend à La Haye comme attaché à l'ambassade britannique. Bien qu'il n'y reste que quelques mois, c'est là qu'il écrit, en dix semaines, son roman "Ambroise, ou le Moine" (Ambrosio, or the Monk), qui est publié pendant l'été, l'année suivante. Ce récit s'inspire de la littérature gothique de son époque, notamment d'auteurs comme Ann Radcliffe.

Il obtient immédiatement un grand succès, mais certains passages sont d'une telle nature qu'un an après, le livre fait l'objet d'une injonction de restriction à la vente.

Lewis publie une deuxième édition dont il a retranché tous les passages jugés répréhensibles, ce qui n'enlève rien au caractère terrifiant de l'ouvrage.

Le Moine n'empêche pas Lewis d'être introduit dans la meilleure société ; il est favorablement remarqué à la cour, et, dès qu'il a l'âge requis pour briguer un mandat, il se fait élire député d'Hindon, dans le Wiltshire, à la Chambre des Communes.

Après quelques années - de 1796 à 1812- durant lesquelles il n'intervient jamais à la Chambre, il se retire finalement de la carrière parlementaire.

En 1812, il hérite d'une fortune et de grandes propriétés en Jamaïque, dans lesquelles travaillent 500 esclaves.

Il entreprend un voyage vers la Jamaïque en 1817, dans l'espoir de se familiariser avec la condition des esclaves et trouver le moyen de l'améliorer.

Épuisé, en plein climat tropical, il contracte une fièvre qui conduit à sa mort, pendant le voyage du retour.
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Source : site global.britannica.com
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Vidéo de

Matthew Gregory Lewis : Le Moine (2019 - Samedi noir / France Culture). Diffusion sur France Culture les 23 et 30 mars, et le 6 avril 2019. Portrait de Matthew Gregory Lewis par Henry William Pickersgill, 1809. « Chef-d’œuvre du roman gothique anglais, "Le Moine" (1796) met en scène la déchéance d’un capucin suprêmement vertueux, pris dans les rets d’une tentatrice diabolique. Péchés de la chair, magie noire, visions infernales, transgression, damnation : rédigé par un jeune homme de vingt ans à peine, ce récit sulfureux, où le fantastique se mêle à l’horreur et où le désir règne en maître, créa le scandale avant d’être érigé en objet de culte par des générations d’écrivains. On ne compte plus les romantiques qui, comme Hoffmann, Coleridge et Victor Hugo, s’en inspirèrent ; Charles Dickens alla jusqu’à acheter le manuscrit aux enchères ; André Breton en fit un modèle pour le surréalisme ; et Antonin Artaud, qui en proposa une réécriture libre, salua l’envoûtante « sorcellerie verbale » de Lewis : « Je continuerai à tenir pour une œuvre essentielle "Le Moine", qui bouscule cette réalité à pleins bras, qui traîne devant moi des sorciers, des apparitions et des larves, avec le naturel le plus parfait, et qui fait enfin du surnaturel une réalité comme les autres. » Présentation des Éditions Flammarion Traduction : Léon de Wailly. Bruitage : Louis Amiel. Adaptation et Réalisation : Jean-Jacques Vierne. Équipe de réalisation : Jean-Michel Despré et Noémie Louis Marie. Assistante à la réalisation : Brigitte Mazire. Avec Daniel Mesguich (Ambrosio), Sylvie Ferro (Mathilde), Valérie Allain (Antonia), Corine Juresco (Agnès), Bernard Brieux (Don Lorenzo), Daniel Tarrare (Don Christoval), Sophie Jeney (Léonella), Françoise Dupré (l'abbesse), Christophe Allwright (Lucifer), Véronique Silver (Elvire), Pierre Ollivier (le père Pablos), Jacques Berthier (le Grand Inquisiteur) et Jean-Paul Racodon, Philippe Siboulet, Nicky Marbot, Alain Rignault, Françoise Henry-Cumer, Delphine Boisse, Vanola Benès, Christine Armeni, Didier Mauberty. "Le Moine" est un roman anglais de l'écrivain Matthew Gregory Lewis, publié en 1796. Cette œuvre de jeunesse, emblématique du roman gothique, aura une influence considérable. Il est traduit l’année suivante en français et fait l’objet d‘adaptations au théâtre. 00:00 Chapitre 1 : Madrid à la fin du 17ème siècle, à l’intérieur de l’église des Capucins. 43:36 Chapitre 2 : "Madrid, fin du 17ème siècle…Ambrosio, a livré la nonne Agnès, coupable d’avoir enfreint ses vœux de chasteté aux mains de la terrible mère abbesse…" 01:29:16 Chapitre 3 : "La mère abbesse a condamné, Agnès et l’enfant qu’elle porte à la plus cruelle réclusion. Ambrosio a succombé aux charmes de Mathilde…" Mathew Gregory Lewis a écrit ce roman en dix semaines avant l'âge de vingt ans, dans le but de divertir sa mère. Il est pourtant extrêmement subversif dans les thèmes abordés (viol, inceste, parricide, magie noire...) et critique à l'envi l'hypocrisie du monde religieux. Ce roman fut censuré à son époque et figure parmi les préférés du marquis de Sade. En France, en 1931, Antonin Artaud en publie une traduction très personnelle ("Le Moine, de Lewis, raconté par Antonin Artaud") et envisage de l'adapter au cinéma mais ne le fera pas. Différentes adaptations au cinéma existent : 1972 : "Le Moine" ("Der Mönch und die Frauen"), film franco-italo-allemand réalisé par Ado Kyrou et coscénarisé par Luis Buñuel et Jean-Claude Carrière, avec Franco Nero dans le rôle d'Ambrosio 1990 : "The Monk", remake hispano-britannique réalisé par Francisco Lara Polop 2011 : Le Moine, film français réalisé par Dominik Moll, avec Vincent Cassel dans le rôle d'Ambrosio Sources : France Culture et Wikipédia

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Citations et extraits (145) Voir plus Ajouter une citation
Il y avait à peine cinq minutes que la cloche du couvent sonnait, et déjà la foule se pressait dans l’église des Capucins. N’allez pas croire que cette affluence eût la dévotion pour cause, ou la soif de s’instruire. Ce n’étaient là que de rares exceptions : dans une ville telle que Madrid, où la superstition règne en despote, on chercherait inutilement la vraie piété. L’auditoire assemblé dans l’église des Capucins y était attiré par des raisons diverses, mais toutes étrangères au motif ostensible. Les femmes venaient pour se montrer, les hommes pour voir les femmes : ceux-ci par curiosité d’entendre un si fameux prédicateur ; ceux-là faute de meilleure distraction avant l’heure de la comédie ; d’autres encore, parce qu’on leur avait assuré qu’il n’était pas possible de trouver des places dans l’église ; enfin la moitié de Madrid était venue dans l’espoir d’y rencontrer l’autre. Les seules personnes qui eussent réellement envie d’entendre le sermon, étaient quelques dévotes surannées, et une demi-douzaine de prédicateurs rivaux, bien déterminés à le critiquer et à le tourner en ridicule. Quant au reste des assistants, le sermon aurait pu être supprimé sans qu’ils fussent désappointés, et même très probablement sans qu’ils s’aperçussent de la suppression.
Quoi qu’il en soit, il est certain du moins que jamais l’église des Capucins n’avait reçu une plus nombreuse assemblée. Tous les coins étaient remplis, tous les sièges étaient occupés ; même les statues qui décoraient les longues galeries avaient été mises à contribution : des enfants s’étaient suspendus aux ailes des chérubins ; saint François et saint Marc portaient chacun un spectateur sur leurs épaules, et sainte-Agathe se trouvait avoir double charge. Aussi, malgré toute leur diligence, nos deux nouvelles venues, en entrant dans l’église, eurent beau regarder alentour : pas une place.

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Il se laissa aller et plaqua ses lèvres sur celles qui les cherchaient. Ses baisers rivalisèrent d'ardeur et de fougue avec ceux de son amante ; il l'étreignit de toute son âme et laissa sourdre vers elle le flux montant de ses désirs. Il n'y eu ni vœux, ni sacrements, ni honneurs, il n'y eut plus que la volupté de l'heure.
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Je ne savais pas que la parole d'un homme pût toucher à ce point le cœur, qu'il suffit d'une simple voix humaine pour éveiller en nous tant de sentiments cachés, profonds. Il me semble que cet homme m'a révélé mon cœur !
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Tu as bu le sang de deux innocentes ; Antonia et Elvire ont péri de ta main ! Cette Antonia que tu as violée était ta sœur ! Cette Elvire que tu as assassinée était ta mère ! Tremble, abominable hypocrite, parricide inhumain, ravisseur incestueux ! Tremble de l'étendue de tes forfaits ! Et c'était toi qui te croyais à l'épreuve de la tentation, dégagé des humaines faiblesses et exempt de tout vice et de toute erreur ! Depuis quand l'orgueil est-il une vertu ?
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Au milieu de l'affreux tremblement des monstres crées par moi, je parvins à invoquer l'âme du roi des démons, et, à ma grande stupéfaction, il obéit point par point à mes ordres, il semblait frissonner de peur et de vénération devant moi, et je constatai qu'au lieu de vendre mon âme à un maître mon audace m'avait valu la conquête d'un serviteur.
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Votre horoscope ? Vous êtes à présent si vieille, ma brave dame, qu'il est déjà tout tiré.
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L'horrible expression de solennité peinte sur le visage de Mathilde poursuivit les pensées du moine comme un remords, et réfléchissant qu'il y avait infiniment plus de mérite à vaincre la tentation qu'à l'éviter, il se réjouit de l'occasion qui lui était offerte de prouver la solidité de sa vertu. Saint Antoine avait bien résisté à toutes les séductions de la volupté, pourquoi, lui aussi, n'y résisterait-il pas? D'ailleurs, saint Antoine avait été tenté par le diable, et lui, Ambrosio, n'avait à redouter qu'une simple mortelle, craintive et pudique, qui n'appréhendait pas moins que lui de le voir succomber.
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" Un auteur, qu'il soit bon ou mauvais, ou entre les deux, est un animal que chacun a le droit d'attaquer; car si tout le monde n'est pas capable d'écrire des livres, tout le monde se croit capable de les juger. "
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"Craignez tout ce qui est trop pur,
Et quand apparaîtra sur votre route
Un homme d'une vertu rigide
Et plus droit que cela n'arrive communément,
Méfiez-vous : l'orgueil et la luxure l'habitent !"
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Il ne savait pas combien le vent de la popularité est infidèle et qu'il suffit d'un moment pour faire l'objet de la détestation universelle de celui qui, hier, était l'idole de tous.
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