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Critique de Stoffia


Résolution raconte l'histoire de Wen, personnage neurodivergent, queer et aux tendances anarchistes. Wen tient un blog sur ses idéaux et lorsque la civilisation s'effondre, c'est iel que les scientifiques choisissent pour mener un test sur une île, avec des gens de son choix, pour refonder la société.

Une bonne partie de la novella vise à répondre à une question rarement bien abordée dans les autres expériences de pensée du genre (Ursula le Guin, Becky Chambers ou Margaret Killjoy par exemple) : Dans une telle communauté, que fait-on des gens difficiles, qui refusent de faire leur part simplement parce qu'ils sont des procrastinateurs chevronnés? (Ici, c'est une île, l'exil n'est pas une option.)

Le problème est que je ne crois pas que la réponse à la question soit satisfaisante. Et qu'au fil de la lecture, on réalise que Wen est un personnage infaillible, qui pense à tout mais qui doute de lui-même (sans raison évidemment puisque la narration nous rappelle sans cesse que c'est une personne extraordinaire). Bref, on a un peu l'impression qu'il s'agit d'un self-insert, et que l'autrice réalise sur le papier un fantasme de voir son génie reconnu et qu'on lui remette enfin entre les mains les rênes de la société. Ce qui mine, à mon avis, l'idée qu'une utopie de ce genre devrait être une construction collective, et non pas celle d'un messie.

(Mais bon , la plupart des autres critiques semblent vanter la complexité des personnages alors, ne vous fiez pas que sur moi là dessus.)
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