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Critique de christinebrignon


Quand je serai grand, je serai mort de Nicolas Liau
Flatland éditeur, 2020
Aussi noir que la très belle couverture, brossée à la pierre noire, vous le laisse présager, ce recueil de nouvelles est un petit bijou.
Dans une écriture ciselée et d'une haute tenue, Nicolas Liau nous délivre quatorze nouvelles d'une égale noirceur, plus une qui sert de lien dans cette promenade funèbre.
On y croise une petite fille qui joue à dompter des corbeaux autour d'un pendu ; un mort qui vient récupérer des objets dans son ancienne maison à l'insu de son épouse ; un simplet qui essaie de tirer son père de la mort avec une clé ; une femme en fin de vie qui se sert d'une viole pour absorber la quintessence de la mort ; une rescapée d'un double suicide, hantée par son amie défunte, qui finit ce qu'elle avait commencé ; une pauvre diablesse qui fait un marché de dupe avec le cadavre d'une femme riche, à propos de son fastueux linceul dont elle veut protéger son petit ; un homme qui recueille les confidences des arbres où se sont nichées des âmes égarées ; un avare qui acquiert par hasard des bottes enchantées mais se voit punir de son avidité maladive ; le fantôme d'une vierge qui cherche un candidat pour lui ravir sa virginité ; etc.
Toutes ces nouvelles commencent par « Il était une fois » ou « Il y avait une fois », comme les contes de fées, mais leur contenu les apparente davantage à la veine fantastique des contes de revenants.
Le contraste, entre ce contenu macabre et la délicatesse de la langue que nous offre l'auteur, en fait une oeuvre rare qu'il ne faut pas manquer. CB
Chronique parue dans Gandahar 28 en juin 2021
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