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Critique de FleurDuBien


J'ai adoré.
Lu en deux jours. Sans pouvoir m'arrêter.
Quel livre !
Où il est question de la cité, de Marseille, de gitans, de maltraitances, de handicaps, de remords, de culpabilité, de l'horreur de certaines enfances, d'amour, de toxicomanie, de vengeance, de gens cabossés à vie...
Je m'adresse à vous, lecteurs, ça vous est sûrement arrivé de lire un livre à reculons, de faire voler les pages avec un certain soulagement, ouf, c'est bientôt fini, plus que tant de pages.
Ici, c'est totalement l'inverse. Les pages ont glissé toutes seules, sans un bruit, sans un souffle, sans peine, sans un effort. Juste la tristesse à la fin, de l'avoir déjà terminé.
Je le mets sans hésiter dans mon top 10 de mes meilleurs livres lus.
Je ne pensais pas, en l'entamant, que sa drogue douce et dure, comme celles que l'on rencontre dans ce si beau livre, m'atteindrait à ce point.
Comme quoi, on peut écrire un livre sublime, tant au niveau de l'écriture que de l'histoire, sans donner trop de détails, de violences, de malsain. J'en profite d'ailleurs (lâchement) pour dénoncer une fois de plus les livres qui se complaisent dans cette violence, ce malsain, mais avec trop de détails inutiles et le coeur au bord des lèvres. Oui, je pense par exemple à Mr Bouysse, avec entre autres, Né d'aucune femme, illisible et abject. Et oui, on peut écrire l'horreur d'une enfance sans trop de détails dont on se complait, c'est bien cela le talent des grands auteurs.
Mais revenons au livre.
Il ne peut pas être raconté, il FAUT le lire.
On suit le destin de trois enfants, avec un père fou et une mère folle de ce père si abject, si tortionnaire, si toxique, si moche, oui si moche, une ordure.
Bien sûr, les trois enfants de la cité vont grandir de guingois, chacun leur dérapage, leur lâcheté, leur courage ou leur réussite.
Ce livre est violent, rude, épais, mais jamais illisible, jamais "dégoutant", jamais médiocre. Il est beau.
Alors, ceux qui font une dépression ou qui ont un petit coup de blues ( ou un grand ), attendez un peu pour le lire.
J'ai pleuré Karled, Hendricka, Mohand l'enfant martyr, mais aussi la vie, l'enfance pourrie jusqu'à la moelle, l'amour fou d'une mère pour son fils, et sur Gabrielle, cet ange sacrifié. C'est comme une farandole folle, avec son lot de bonheurs aussi, ses fulgurances, ses plaisirs, son danger.
Alors oui, lisez ce livre incroyable, magnifiquement écrit, magnifiquement imaginé (ou pas).
C'est vrai. Il y a des hommes qui se perdront toujours.
Je les ai bien connus ces hommes-là.

Sublime, tout simplement.
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