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Critique de pyrouette


L'histoire d'une enfance pourrie dans une cité de Marseille. le père, Karl, belge, la mère Loubna, d'origine algérienne sont toxicomanes. Trois enfants sont nés de cette délicieuse union : Karel, Hendricka et Mohand. Entre deux raclées, le père traîne les deux aînés dans des castings. le dernier est né avec des malformations et quelques pathologies de derrière les fagots. C'est avec lui que le père est le plus violent, jusqu'à manquer de le tuer. Des insultes, des coups, violence gratuite d'un père maltraitant qui sème la terreur dans les yeux de ses gamins, mère défaillante qui ne dit rien et ne retrouve la sérénité que quand elle prépare sa dose. Les enfants grandissent et trouvent refuge dans un bidonville proche de la cité, occupé par des gitans sédentarisés. Ils y passent leurs journées, trouvant une famille, l'amitié et plus tard l'amour.

C'est Karel qui nous raconte cette enfance. Il pense qu'on vieillit vite quand la vie ne tient à rien. Il se pose beaucoup de questions sur son avenir et la culpabilité de ne pouvoir protéger son petit frère. Son rêve est d'apprendre un métier, d'avoir une vie stable, loin de l'appartement parental, de ne pas transmettre cette violence vécue.

Hendricka part la première, repérée dans un casting, commence une carrière d'actrice. Karel devient aide-soignant et emménage avec son premier amour. Mohand fait avec la réalité de sa vie, sa mère qu'il vénère, ses amis et sa famille de coeur.

Mais voilà, le père, magouilleur de son état, se fait tuer et il est retrouvé dans la décharge qui jouxte la cité. La mère tente de se suicider en se jetant par la fenêtre. Elle ne voulait pas faire face, elle est déchargée de la difficulté d'être et ira encombrer une institution quelconque.

Cela devrait être le plus beau jour dans la vie de ces jeunes adultes, leur bourreau est enfin mort. Mais l'enfance bafouée ne se transforme pas à la mort du bourreau. Ils vont devoir composer avec leurs failles, leurs forces, leurs pensées intrusives, leurs réflexions et peut-être aussi la violence incrustée depuis si longtemps dans leur peau. le père est mort mais il est toujours vivant en chacun d'eux.

Une histoire bouleversante.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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