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Critique de Cathy74


Comme souvent lorsque je suis en déplacement, je pioche ma lecture dans une cabane à livre. Ce jour-là, la première de couverture m'a littéralement happée : le nom italien de l'autrice, le titre intrigant... je tournais autour de l'appât et gobé l'hameçon à la quatrième de couverture : une citation alléchante qui me parlait, un résumé parfait et la référence à Stephen King, adjugé-vendu pour Les garçons de l'été de Rebecca Lighieri !
J'ai apprécié, vraiment, les premiers chapitres. Chacun des personnages dit son histoire, donne son point de vue et sa version des faits. Ce genre littéraire narratif met le lecteur en position de confident et d'attachement. Lectrice empathique, je me suis tout d'abord attachée à cette famille typique des décennies de l'enfant roi, du syndrome psy de la « mère juive », de la libération des moeurs, de la glorification des esprits supérieurs et des corps, l'idéal étant le deux en un. J'ai découvert également les techniques du surf, ses dangers et les valeurs de la culture de ses aficionados, avides de liberté dans le cadre idyllique de l'océan et des îles lointaines, loin des adultes et des contraintes.
Au fil des pages et des confessions des protagonistes, un doute s'élève pourtant : la famille sympathique mute version famille dysfonctionnelle. Et lorsque le drame survient, elle se déglingue complètement. Les masques tombent, le vernis craque ! Il y a de quoi : le fils aîné porteur de tous les espoirs devient, d'un seul coup de dents de requin, un invalide psychopathe. Un chapitre ou deux plus tard, le fils cadet finit noyé. Pourquoi ? Comment ? Je vous laisse découvrir. Quant à la fille cadette, limite autiste, spécialiste des divinités chtoniennes et du culte d'Anubis, elle clôture le roman, à deux doigts de finir fratricide, tout part en vrille, il n'y a plus de pilote dans l'avion.

N'est pas Stephen King qui veut.

Par curiosité, dans la famille Chastaing, j'ai demandé le fils aîné Thadée, en araméen « celui qui est nourri » ; le fils cadet Zachée, « martyr chrétien sous l'empire romain » ; la fille cadette Ysé, « la déesse », origine hébraïque. Toute une symbolique !
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