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Critique de Ahoi242


Hommage au groupe Dead Can Dance, La Mort peut danser - traduction littérale du nom du groupe - est non seulement un bel hommage au groupe composé de Lisa Gerrard et Brendan Perry et un honnête livre sur les thèmes de la musique et de la possession.

Au XIIème siècle, Forgaill, accusée de sorcellerie, est brûlée vive. Au XXème siècle, Bran (Brendan Perry) et Alyz (Lisa Gerrard) forment le groupe La Mort peut danser (Dead Can Dance). de concerts en concerts, le groupe rencontre un succès important, notamment à cause de la voix particulière d'Alyz - une voix comme possédée par une puissance venant d'ailleurs, venant du passé.

Alternant les deux fils temporels, comme le fera un Valerio Evangelisti dans son cycle Nicolas Eymerich, inquisiteur, pour finalement les faire se rejoindre et mobilisant les légendes celtes, Jean-Marc Ligny propose un solide divertissement initialement publié dans la collection Présence du futur - ici, c‘est plutôt une présence du passé qui est mobilisée. On peut d'ailleurs l'apprécier sans connaître pour autant la musique de Dead Can Dance - tous les titres de chapitres et de parties sont des traductions en français de titres de Dead Can Dance -, ce qui pour paraphraser le Nietzsche du Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau « serait une erreur » néanmoins.

Ici, Jean-Marc Ligny décide de mettre clairement l'accent sur le duo Alyz-Lisa Gerrard délaissant quelque peu le duo Bran-Brendan Perry. Certes, la voix de Lisa Gerrard est très particulière - pour la sortie du dernier album du groupe, en 2012, elle racontait à un magazine musical que « J'étais assise dans un café parisien avec un ami quand toute une équipe de foot a fait irruption pour fêter bruyamment sa victoire. Comme il devenait impossible de poursuivre la conversation en raison du chahut, je me suis mise à chanter a cappella et là, miracle, le silence est revenu. Subitement. J'en ai vu certains m'écouter les larmes aux yeux »* - et davantage atypique que celle de Brendan Perry. Pour autant, j'ai toujours trouvé que la dynamique de Dead Can Dance venait de l'alternance de chansons chantées par Lisa Gerrard ou Brendan Perry et du mélange de leurs deux voix sur certains titres - par exemple, des titres comme «  Rakim » et « American Dreaming » où Brendan Perry est la voix principale ou certains des titres de ses albums solos sont aussi puissants et envoûtants que ceux chantés par Lisa Gerrard. C'est bien une des petites faiblesses de ce roman de mon point de vue mais qui tient plus d'un point de vue alternatif sur la musique de Dead Can Dance que sur le livre La Mort peut danser

* https://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/dead-can-dance-la-voix-des-cieux/
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