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Critique de Foxfire


Loin de moi l'idée de dire que Dead can dance est un mauvais groupe, cette formation a toujours eu à coeur de proposer une musique personnelle et recherchée, loin de tout formatage. Pour autant, globalement la musique de Dead can dance ne me touche pas. le seul album de ce groupe que je prends plaisir à écouter est "spiritchaser" qui est sans doute l'album le moins représentatif du groupe. En m'attaquant au roman de Jean-Marc Ligny je craignais qu'il ne s'adresse qu'aux amateurs du groupe. Il n'en est rien, il n'est pas nécessaire d'apprécier Dead can dance pour être séduit par "la mort peut danser".

Si à travers ce roman Ligny rend hommage à un groupe qu'il admire, l'auteur évite d'être trop référentiel au cours du récit, "la mort peut danser" est avant tout un beau roman fantastique.

Le récit fait des allers et retours entre Moyen-âge et présent. En l'an 1181, une jeune magicienne est brûlée vive sur un bûcher lors des invasions anglo-normandes en Irlande. En 1981, une jeune chanteuse animée d'une voix quasi-surnaturelle semble peu à peu perdre le contact avec la réalité et a de fréquentes absences. Bien entendu, ces deux femmes sont liées l'une à l'autre.
Ligny propose une très belle histoire pleine de poésie et de magie. Les allers et retours entre passé et présent sont bien menés, l'auteur tissant un très joli lien entre les époques à travers le chant des deux femmes.
Forgaill, la banfile, et Alyz la chanteuse fragile sont de superbes personnages. C'est là que réside une des principales réussites de "la mort peut danser". Ces personnages sont très intenses, aussi attachantes l'une que l'autre.

L'autre point fort du roman, c'est la plongée dans la culture celtique. le roman est très documenté sans que cette érudition ne prenne le pas sur le divertissement. "La mort peut danser" évoque la fin d'une civilisation, la mort de la culture du peuple des Gaëls. Pour autant, le roman de Ligny, s'il est émouvant, n'est jamais déprimant. Il n'est pas dénué d'espoir.

Le roman n'est pas exempt de défauts. Il n'est pas totalement équilibré. Certains passages tirent un peu en longueur tandis que d'autres passent trop vite et auraient mérité d'être approfondis. La partie actuelle se révèle un peu mois prenante que la partie moyen-âgeuse.

Ces menus défauts ne viennent pas gâcher le plaisir de lecture. Il s'agit là d'un bien joli roman qui m'a permis de découvrir Jean-Marc Ligny. Je suis d'ailleurs bien contente que d'autres titres de l'auteur m'attendent dans ma PAL.
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