Ce roman semble tout d'abord réunir les ingrédients presque classiques du fantastique. Une jeune fille possédée assaillie par les zombies. Ces morts qui l'agressent sont ceux dont l'agonie a été dramatique, les morts de mauvaise mort. Mais au-delà des apparences littéraires, ce récit est un psychodrame.
Jean-Marc Ligny démonte avec talent les tourments d'une adolescence prisonnière des codes du « sociétalement correct ». Une adolescence rongée par un insondable questionnement et qui souffre à la recherche de son bonheur. Une adolescence incomprise. Mais qu'on se rassure ; Elodie, l'héroïne, sera sauvée par l'amour. Un amour très pur sans connotation sexuelle et le livre se termine de façon onirique. La fin nous amène à reporter un regard sur l'ensemble du roman. Elodie a-t-elle jamais été dans la vraie vie ? Tout à l'air tellement crédible, et c'est là toute l'habileté de l'auteur. Et puis, en arrière plan, il y a la musique au travers de la rencontre avec le musicien Orfan. Tout une partie du roman nous embarque dans la vie d'un groupe. Il faut dire que l'auteur,
Jean-marc Ligny aime beaucoup écrire en musique (il a lui-même pratiqué !). Il cite en préface les morceaux qu'il a écouté en écrivant «
Mal-Morts ». Un roman jeunesse à conseiller. Un bijou tellement bien écrit.
Jo Taboulet
Commenter  J’apprécie         20