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Citations sur Juillet Noir (50)

Elle sentait le souffle chaud de son agresseur dans sa nuque et, chaque fois qu’il lui empoignait les cheveux pour coller sa peau moite contre la sienne, un haut-le-cœur s’emparait d’elle.
Il sentait la transpiration, mêlée à une odeur désagréable d’eau de toilette bon marché et de tabac froid qui émanait de ses gants.
Au bout de quelques minutes, une éternité, l’homme termina sa besogne en silence ; la relâcha. Elle tomba de tout son poids sur le sol encrassé. Ses muscles, son cerveau, son corps tout entier ne lui répondaient plus. Elle était là, allongée sur le sol poisseux en position fœtale, comme si elle attendait quelque chose ou au contraire, qu’elle n’attendait plus rien.
La sentence.
L’achèvement incertain.
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L’homme lui assénait de violents coups de reins, une main gantée sur sa bouche et l’autre enfoncée dans sa taille. La victime ne réagissait pas : face plaquée contre la paroi en PVC, yeux grands ouverts, bras ballants. Son corps s’agitait d’avant en arrière, dans un rythme impétueux que seul son bourreau maîtrisait.
Poupée de chiffon.
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Estelle avait décidé de troquer son carré long ondulé contre une coupe à la garçonne. Elle ne supportait plus cette tignasse qu'il avait empoignée. Elle les aimait pourtant, ses cheveux ; comme on aime être un être cher, comme on aime un être cher, mais le souvenir de cette nuit-là était bien plus fort que l'amour qu'elle leur portait. Chaque fois qu'elle les brossait le matin, elle sentait les mains de l'homme les agripper derrière elle. Ce soir-là, ses cheveux devinrent une arme qui avait agi contre elle. Lorsqu'elle arriva au salon, de bon matin, elle fut prise en charge par Martin, un coiffeur recommandé par sa mère.
- Qu'est-ce qu'on fait ? lui avait-il demandé.
- On coupe tout.
- Comment ça, tout ? 
-Tout, je veux tout couper. Faites-moi une coupe très courte, s'il vous plaît. Le coiffeur leva les yeux au ciel, se demandant ce qui pouvait bien lui passer par la tête pour désirer un tel changement.
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Elle sentait le souffle chaud de son agresseur dans sa nuque et, chaque fois qu’il lui empoignait les cheveux pour coller sa peau moite contre la sienne, un haut-le-cœur s’emparait d’elle. Il sentait la transpiration, mêlée à une odeur désagréable d’eau de toilette bon marché et de tabac froid qui émanait de ses gants. [...]
Elle tomba de tout son poids sur le sol encrassé. Ses muscles, son cerveau, son corps tout entier ne lui répondaient plus. Elle était là, allongée sur le sol poisseux en position fœtale, comme si elle attendait quelque chose ou au contraire, qu’elle n’attendait plus rien.
La sentence.
L’achèvement incertain.
Elle ferma les yeux pour ne rien voir, pour éviter l’horreur qui se profilait.
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La Garce avait changé, considérablement. Son état physique s’était détérioré au fil du temps, elle était devenue l’ombre d’elle-même.
Pourtant, même si son aspect était à présent repoussant, je n’arrivais pas à la trouver laide. Elle avait quelque chose en elle qui marquait la différence, une beauté éteinte qui sommeillait et qui n’attendait qu’une chose : que quelqu’un daigne la réveiller.
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Sylvain était un être ignoble caché derrière un sourire charmeur, un costard étriqué et une vie de famille déguisée. Un arnaqueur de l’amour, un pervers se pavanant dans un microcosme pernicieux où tout lui était permis. Je feignis d’être d’accord avec lui. La vérité était que je ne partageais pas ses réflexions. Pour moi, la seule femme qui méritait d’être châtiée, c’était la Garce ; parce qu’elle l’avait mérité. Pour les autres, celles que je ne connaissais pas, il m’était impossible de songer à les frapper. Je n’étais pas un déséquilibré, je voulais juste me venger.  
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La honte et la colère m’envahissaient et, au bord de l’abîme, je déversais ma haine entre mes jambes salies. Je me sentais humilié, rabaissé une fois de plus ; humilié de bander pour l’unique responsable de ma vie ratée.
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Son petit jeu, au début inoffensif, devint une obsession qu’elle ne pouvait cacher aux yeux des autres. Les ouvriers commencèrent à jaser. On mit en garde le jeune homme sur cette relation déplacée. Il devait garder ses distances, au risque de perdre son emploi. Il s’agissait de la fille du patron, et lui n’était qu’un pion dans cette histoire, son nouveau jouet, car bientôt elle s’ennuierait de lui et se trouverait une autre occupation. Lui ne voyait pas cette relation du même œil. Il commençait même à s’attacher sérieusement à elle. Souvent, la nuit, il se surprenait à rêver d’elle. Il imaginait glisser ses doigts dans ses boucles dorées, et poursuivre son voyage jusqu’à ses dessous parfumés.
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Il n'y avait ni pitié ni compassion dans ses yeux, rien que la pureté d'un moment précieux.
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Je me dirigeai ensuite vers la voiture familiale. Il était temps pour moi de laisser à la Garce un petit souvenir de ce délicieux moment que nous venions de passer. Je me préparai mentalement à devoir m’occuper du mari. Et, sans avoir peur de ce qui pourrait se passer, je préparai mes poings, habitués à frapper.
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