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Critique de jamiK


Moi qui ait l'habitude de moquer un peu le style de Maurice Limat, écrivain de science-fiction de carton-pâte au style ampoulé et baroque, je dois reconnaître qu'il sait aussi écrire des livres sérieux de qualité. Celui-ci est écrit en 1960, et la parenté avec Stefan Wul saute aux yeux, Maurice Limat est encore assez loin du kitsch de ce qu'il produira plus tard. (un kitsch qui prête à rire mais que je ne dénigre pas pour autant, loin de là)
Ici, ce sont le robots les héros, et les humains leurs ennemis, déjà une bonne idée pour commencer, mais on constate très vite que la conception de ces robots est trop anthropoïde, ce n'est pas Isaac Asimov, il n'a pas réussi à imaginer des êtres artificiels suffisamment détachés de la conception humaine, mais cela va s'avérer volontaire et nécessaire pour l'évolution de l'intrigue. le style est assez élégant, il part parfois dans quelques longues phrases d'explications un peu lourdes comme à son habitude, il faut bien qu'on reconnaisse sa patte, mais certains passages de descriptions sont franchement élégants.
Pour ce qui est de l'intrigue, il s'agit d'une révolte de robots contre leur maîtres, avec combats et poursuites dans le vide interstellaire, et avec sentiments et émotions. le rythme est particulièrement bien travaillé, avec deux parties distinctes dans le récit. le suspense est bien ménagé, pour un lecteur de science-fiction encore naïf, il faut quand même le souligner. J'ai deviné le coup de théâtre qui a lieu au trois quarts du roman bien avant qu'il survienne. En 1960, la collection était encore orientée jeunesse, assez prude et à la violence mesurée, l'intrigue est assez subtile et passionnante pour un oeil encore neuf sur le sujet. Pour ma part, j'ai lu un bon roman d'aventure, avec de bonnes idées, un roman jeunesse non dénué de charme, la lecture a déroulé agréablement avec un plaisir non feint.
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