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Critique de mollymonade


1947, le correspondant local d'un journal suédois commence à rédiger un article sur un mystérieux nouvel arrivant dans le village d'Avabäck où il vit lorsqu'il reçoit un courrier de son rédacteur en chef. Il est viré, accusé de n'écrire que des fake news depuis des années ! Tous ses articles seraient issus de son imagination: dans la région il n'y a jamais eu d'élevage de dindes dévasté par une ourse pas plus que de lutte acharnée pour dégager un élan embourbé dans une tourbière etc.
Dégoûté, probablement fort vexé, notre homme remise son écritoire et décide de ne plus écrire une ligne. Jusqu'à ce que la nouvelle du décès du rédacteur en chef le libère et le pousse à reprendre sa plume.
Bien que devenu centenaire, son inspiration ne semble pas avoir décliné et le voilà embarqué dans la rédaction du plus long entrefilet qu'on ait jamais vu. Il reprend son article là où il l'avait laissé pour dérouler une histoire saugrenue dans laquelle flotte la frontière entre la réalité et l'imagination. Il y est question, entre autres, de deux hommes qui s'étant liés d'amitié partent découvrir les variantes de la pölsa, une spécialité culinaire suédoise entre pâté de tête et haggis écossais qui peut révéler une saveur exquise malgré les ingrédients peu ragoûtants qui la composent.

Ce roman malicieux sans être trop déjanté, traite joyeusement de la notion de narration, de mémoire, de vérité. Pour Torgny Lindgren il semblerait qu'il y ait autant de façons d'envisager la vérité que de manières de préparer la pölsa: du choix des ingrédients à la façon de les accomoder dépend la qualité du plat. Ainsi il nous parle de la façon dont la fiction - même concoctée à partir d'apparentes absurdités - peut contenir des vérités fondamentales. Mais surtout il pose aussi la question suivante:
« Ce qui est écrit dans les livres, est-ce vraiment important ? »
C'est ce que je me demande parfois...
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