Roman orné d'un certain panache, à la bourgeoisie affamée d'égards et qui ne pardonne pas la simplicité, hypothèse que le récit s'y retrouve fâcheusement. Ou non d'ailleurs. D'un empire phallique, on ne saurait induire la dangereuse primauté d'un organe sans lequel le monde -supposément- s'écroule. Les contours d'une Russie contemporaine dans toutes ses obsessions et contradictions.
Au même titre que le dévoilement d'une cynique fresque russe, le roman est l'aubaine de l'examen d'un empire masculin. Les mécanismes d'un pouvoir phallocratique par la mue, en quelque sorte émancipée, de son membre emblématique. La fresque au vitriol d'une société faite par les plis d'une vigueur masculine. La disparition de cette appendice, énigmatique, offre l'occasion au personnage d'une introspection et permet au·à la lecteur·rice l'analyse d'une virilité d'homme flétrie, la crainte d'une impuissance.
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