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Critique de jostein


Chaque être humain porte les gènes de ses ancêtres mais il se construit aussi avec les blessures, les combats et la mémoire de ses parents. Maria Nieves, la mère d'Olivier Liron est née en 1954 en Espagne. Suite à la coqueluche, elle a frôlé la mort. Elle en gardera une légère surdité et un instinct de survie indéfectible. Lors de ses premières années scolaires dans une école prise en charge par l'Église, on lui enseigne le culte du chef et le rôle de la bonne épouse. Très jeune, elle comprend que la liberté passe par le savoir et les livres.
Au début des années 60, les parents de Maria partent en France pour chercher du travail. Nieves les rejoindra en 1963 après quelques années heureuses chez sa tante. Elle vit avec sa mère dans un hôtel pour immigrants entre Pantin et Aubervilliers. Puis ils s'installeront dans un bidonville de Saint-Denis, la Petite Espagne.
Avec sa famille elle connaît la douleur de la transplantation, de l'arrachement, la misère, la honte de ne pas parler français. Nieves veut apprendre.
Avec l'aide de sa maîtresse de CM2, elle découvre la lecture et l'écriture. Ses parents acceptent de rester en France pour qu'elle fasse de bonnes études. En 1969, les premiers pas sur la lune aiguisent son intérêt pour la science.
Classes préparatoires où elle rencontre Gabriel, son futur mari, major du CAPES de mathématiques, elle choisit d'enseigner dans une ZEP où elle restera dix-sept ans. Olivier naît en mars 1987.
Sensible à l'écologie, elle reprend des études de biologie en 1996.
Olivier grandit dans une famille heureuse. Ce sont des moments simples et l'auteur en parle avec nostalgie et tendresse. Neige ne parle jamais de l'Espagne. Seule, sa grand-mère Carmen lui ouvre une porte sur ses origines grâce à ses histoires.
Il hérite de Neige son goût de la lecture, de l'écriture et un amour pour les forêts et la nature.
Cette seconde partie est particulièrement touchante. Car c'est l'enfant qui parle. Celui qui ne comprend pas tout. Ni les moqueries de ses camarades, ni la tristesse soudaine de sa mère. Ni les expressions comme « couper le cordon » ou « faire son deuil ». Mais il ressent la honte, la tristesse, la fin de l'enfance.
Plongeant en même temps dans la révolte adolescent et la poésie. Trouvant toujours réconfort auprès de la nature.
On retrouve dans cette seconde partie la douceur écorchée, la sensibilité poétique de l'auteur.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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