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Critique de Marti94


L'idée de ce livre est de permettre de donner la parole à ceux qui ne l'ont pas. "Je suis favela" est un livre authentique qui représente le peuple brésilien comme l'écrit Paula Anacaona qui a traduit et édité de courtes fictions écrites, pour la plupart, par des habitants des favelas.

Ce recueil est composé de quatre parties. La première regroupe sept textes sur les enfants de ces quartiers pauvres, vivants sur les morros. Textes courts mais puissants qui ne jouent pas sur le patos mais sont criants de vérité.
Je suis surprise car ces nouvelles sont présentées comme étant, pour certaines, celles d'amateurs mais la qualité de l'écriture, le style et le suspense sont excellents.
Les sept textes de la deuxième partie concernent les bandes, trafic et bagarres. Les huit suivants dressent les portraits de ceux qui essaient de survivre. Les conditions de vie sont tellement dures que certains préfèrent la mort pour que la souffrance cesse.
La qualité de ces textes est plus variée.
Mais ce qui est surprenant dans ce livre c'est son apport documentaire. La quatrième partie est tout à fait différente. Elle ressemble à un essai. Composée d'un historique sur les favelas, elle dresse la situation du trafic de drogues à Rio, de la violence, mais aussi de la place des trafiquants dans ces zones désertées par les pouvoirs publics où la police tue impunément.
Viennent s'y ajouter des entretiens, l'un avec un commissaire, l'autre avec une juge puis deux professeurs dont un de musicologie car la musique au Brésil est indispensable à la vie. Et les nouvelles formes d'expression des jeunes ségrégués est le Funk carioca, musique de contestation, de réaction comme l'a été le rap.

Ce livre est donc un incontournable pour ceux qui veulent mieux connaitre le Brésil car, même s'il contient des textes de fiction, c'est un formidable témoignage sur la réalité des inégalités sociales au Brésil et à Rio en particulier.

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