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Critique de chambrenoire


A la première lecture, j'ai été déconcerté par ce lieu étrange où officient des femmes en combinaison blanche et à casquette. Elles parlent une autre langue. C'est un monde étrange dont on subit les règles sans les comprendre. Est-on dans un service de psychiatrie ? Un camp de réfugiés ? En tout cas, sans être vraiment prisonnier, on n'y est pas tout à fait libre. On veut pourtant s'en aller par la porte de derrière, prendre la voiture. Partir, c'est devenu une obsession. Quitter ce lieu où tout est mesuré, tout est aligné à l'identique, un lieu sans âme où l'on se perd un peu plus. La folie ?
La seconde partie aborde la notion du nid qui a donné le titre à ce recueil. Un nid, c'est fait pour s'y blottir, protégé des autres et de la fureur du monde. Dans ce nid, on se souvient de l'enfant qu'on a été. Et peut-être qu'on le redevient un peu en se repliant sur soi jusqu'à perdre la notion du réel et se rapprocher de l'oiseau. A la fois dehors et dedans, le « tu » auquel s'adresse l'auteure s'efface lentement tout en retrouvant sa légèreté. Alors, enfermement ou fin de vie « à l'heure de l'autre aventure », la liberté est au bout.

J'ai bien aimé l'écriture sobre ainsi que la légèreté des monotypes noirs et gris de Pascaline Wollast qui s'accordent parfaitement aux mots de Françoise Lison-Leroy

Un grand merci à Esperluète éditions et à Masse critique de Babelio pour cette jolie découverte
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