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Critique de Tiguidou


J'ai terminé hier la lecture de cet immense pavé et je suis encore ébranlé par ce que j'ai lu. J'ai 70 ans et je suis donc un enfant de l'après guerre, j'ai lu et j'ai vu beaucoup de chose concernant la guerre 39-45 et j'ai rarement été aussi scandalisé par un livre sut ce sujet. Je suis scandalisé par la façon dont cette guerre à été menée par les allemands dans la narration qu'en fait Jonathan Littell, je suis scandalisé par l'incompétence des officiers SS qui ont été nommés sans avoir aucune expérience militaire, je suis scandalisé par la froideur avec laquelle " la solution finale" à été planifiée et par la rhétorique justifiant cette extermination, en tout cas telle que racontée dans ce livre. Et bien sûr je suis scandalisé par le personnage de Maximilien Aue qui n'a rien de héroïque bien au contraire. Quel monstre d'égoïsme et de depravation sexuelle! Je suis scandalisé par son obsession, par sa scatologie, par sa folie. Il y a d'autres sujets scandaleux mais je ne veux rien devoiler de l'intrigue et des personnages.

Vous vous demandez peut-être être si j'ai aimé ce livre? Eh bien oui je l'ai aimé malgré tout.Si je suis si troublé et scandalisé C'est que l'auteur à bien fait son travail. Bien sûr ce livre n'est pas sans défauts, premièrement tous les grades d'officiers sont en allemand ce qui alourdit la lecture et rois les acronymes qui alourdissent encore plus la lecture: Pour comprendre ces acronymes il faut constamment aller consulter l'appendice à la fin, ce que j'ai rapidement cessé de faire parce que ce n'était pas si important dans cette histoire. Un autre irritant ce sont ces nombreuses pages sans paragraphes et les trop rares chapitres. Voilà pour les défauts. Ce roman aurait-il pu être plus court? Peut-être , personnellement je ne me plains pas de la longueur. Plusieurs lecteurs se sont désolés et ont été indisposes par les nombreux passages parlant de mer de et C'est vrai qu'il en est beaucoup question. Je ne me souviens que d'un seul autre roman où il en est autant question et C'est " la religion" de Tim Willock, sauf que dans la religion il en est question presque seulement sur les champs de bataille et pour démontrer le côté sale de la guerre alors que dans les bienveillants Maximilien s'y complaît et l'auteur aussi lui en rajoute beaucoup et avec insistance sur ce sujet scabreux et C'est aussi objet de scandale. Pour ce qui est des qualités, je trouve que l'auteur écrit ses plus belles pages quand il traité de la psyché de son personnage principal. Probablement aussi que l'auteur s'est beaucoup documenté avant d'écrire mais ça on ne le sait pas vraiment car il n'y a ni bibliographie à la fin ni remerciement ni épilogue. le roman finit abruptement et nous laisse sur le cul. Tout au long on se demande comment Max va se sortir de ce bourbier qu'est devenu Berlin et on ne le découvre qu'à la dernière page.

J'ai mis deux semaines à lire ce pavé et je crois qu'il faut le lire sans étirer trop longtemps sa lecture pour rester intéressé par ce roman. Ce roman restera pour moi un des romans les plus inoubliables que j'aie lu. Un roman peut être inoubliable pour bien des raisons et celui-ci le restera par son côté scandaleux et par le point de vue différent qu'il apporte sur cette guerre car il nous présente le point de vue allemand sur ce conflit mondial.
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