Un attentat perpétré dans un lycée de la Haye, aux Pays-Bas, fait 24 morts. La police soupçonne rapidement deux élèves d'origine tchétchène, deux frères qui se ressemblent comme deux gouttes d'eau mais sont comme le jour et la nuit : Kirem est taciturne, hostile, décrocheur. Oumar s'est au contraire bien intégré et parvient à vivre secrètement son homosexualité sous le nom d'Adam, qu'il a adopté comme une seconde identité. Que s'est-il réellement passé ? Alissa/Alice, la professeure de russe des deux adolescents, également d'origine tchétchène, servira d'intermédiaire entre la police et Oumar/Adam pour faire éclater la vérité. Comme lui, son destin en sera à jamais bouleversé.
Comment faire société quand des cultures se rencontrent sans parvenir à accorder leurs visions du monde ? Comment vivre en étant soi, lorsque ce « soi » regroupe deux identités a priori inconciliables ?
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Des hommes couleur de ciel » est un beau texte sur l'exil, l'identité, l'intégration, la discrimination, qui met en lumière les contradictions des sociétés occidentales face à la problématique du vivre ensemble.
Ce roman ne me paraît toutefois pas totalement abouti. Il aurait gagné en profondeur à développer la psychologie des Néerlandais entourant les principaux protagonistes, qui m'ont tous semblé très intolérants. D'ailleurs, la remarque vaut également pour les Tchétchènes : n'y a-t-il donc aucune voix qui s'élève parmi eux contre les condamnations à mort des homosexuels ? La fin du roman m'a également donné l'impression d'avoir été expédiée.