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Critique de lechristophe


J'avais envie depuis longtemps de lire de classique de la BD (que je croyais américaine, je ne sais pas pourquoi !) qu'est "V pour Vendetta". Je me suis donc procuré cette intégrale car autant lire les six albums à la suite.
Et malheureusement j'ai été déçu. Je vois que sur Babelio cette intégrale a une note supérieure à 4 étoiles, donc suis-je passé à côté de quelque chose ?

Déjà, je vais m'attaquer à la forme. Pour moi, et c'est rédhibitoire pour une oeuvre graphique, "V pour Vendetta" est très mal dessiné. Les traits sont trop imprécis rendant la reconnaissance des personnages impossible. Quand il faut lire les phylactères pour savoir quels sont les personnages présents dans la case car leurs visages sont tellement vagues qu'ils se ressemblent tous, il y a problème. Et que dire de la colorisation ! Tout est dans les tons très sombres compliquant ou enlaidissant les dessins.

Concernant le scénario, on est devant une banale histoire de vengeance dans un monde dystopique.
La troisième guerre mondiale a eu lieu à la fin des années 80 et, comme les bombes atomiques ont été employées, il ne reste apparemment plus sur Terre que l'île de la Grande-Bretagne. Nous sommes maintenant en 1997 et un parti fasciste a pris le pouvoir. Il a banni toute culture (musique, film, livre) et a exilé dans des camps de concentration tous ceux qu'il jugeait impurs (étrangers, homosexuel(le)s...). Un homme, le Commandeur, dirige le pays aidé par une intelligence artificielle (le Destin) qu'Alan Moore n'a pas trop explicitée. Comme dans toute bonne société orwellienne, le peuple est surveillé en permanence (caméras et micros dans les domiciles et les rues) et une police, plus ou moins corrompue, fait régner l'ordre.
Le 5 novembre 1997, date anniversaire de la Conspiration des Poudres (attentat manqué en 1605 contre le roi Jacques Ier par des complotistes catholiques dont Guy Fawkes) fêtée depuis en Angleterre, un justicier masqué, appelé V, se dresse contre le pouvoir et réussit à faire sauter le palais de Westminster. Petit à petit, il infiltre et pirate les rouages du parti unique faisant tomber le pays dans l'anarchie dans le but qu'un ordre nouveau naisse ensuite.
Le lecteur s'aperçoit également que les actions de V sont motivées par un désir de vengeance par rapport aux sévices qu'il a subis dans un camp de concentration, le forçant à porter un masque (réplique du visage de Guy Fawkes).

J'aurais sûrement été plus enthousiaste si David Lloyd avait réussi à retranscrire de manière plus agréable le scénario d'Alan Moore, et si ce dernier avait coupé quelques passages inutiles pour la compréhension de son oeuvre.
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