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Critique de Davalian


Après Warren Ellis et Jason Masters puis Andy Diggle et Luca Casalanguida c'est un nouveau duo (composé de Benjamin Percy et Rapha Lobosco) qui s'attelle à la délicate tâche de produire un comics mettant en scène le célèbre agent 007. Exercice d'autant plus difficile que les deux premiers albums étaient pour le moins particuliers et les deux suivants un peu meilleurs.

Qui dit nouvelle équipe, dit nouvelles habitudes. Et c'est hélas à ce constat que nous arrivons. Les dessins sont ici différents des albums précédents. James Bond est donc gratifié d'un physique nouveau. Si son visage ressemble à celui des livres, son corps sculpté à l'extrême semble tout droit être sorti d'un film de Batman (des années 1990 avec les armures sculptées). Les personnages récurrents ressemblent, sans vraiment être ceux dont le lecteur avait pris l'habitude de suivre les aventures.

Les personnages sont caricaturaux. Comme il fallait s'y attendre, nous avons droit à une femme fatale, dont le potentiel est ici clairement sous-exploité. Il en va de même pour le second couteau de l'histoire, le sans nom, qui ne peut que faire penser à Bane. Pour le grand méchant, que dire ? Sinon qu'il semble issu d'un croisement improbable entre un personnage de X-men (les lunettes), de Dracula (les ongles) et de Docteur No (bien oui quand même). D'autres déceptions doivent également être notées, notamment les rapports Entre Bond et Félix Leiter qui ne cadrent ni avec les romans, ni avec les films ni avec les albums précédents…

L'histoire est intéressante mais sans plus. Bond, en tant que vieux dinosaure à l'ancienne, doit gérer une menace liée à l'informatique qui risque bien de faire exploser la planète. Les gadgets, le scénario, tout tourne autour de ce fil rouge qui manque quelque peu de perspective, d'un côté bondien, tout en restant immersive (notamment grâce aux nombreuses scènes d'action). Même les pays traversés manquent cruellement de panache : les Alpes française, Londres et le Japon.

Le changement d'équipe ne fait ici clairement, pas du bien à une série, qui pourtant était en train d'amorcer une remontée en terme d'intérêt. Sans être une catastrophe, voici un album qui n'est pas vraiment un 007 mais qui se laisse lire avec plaisir et qui est expurgé de la violence dans laquelle la série s'est vautrée à un moment.
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