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Critique de Ericpct


Il est regrettable que ce livre soit épuisé sans espoir d'une prochaine réédition car son sujet est largement ignoré et je me demande bien pourquoi tant cet empereur, si singulier, donne ample matière à l'écriture. Heureusement, Emma Locatelli s'en est emparée pour en faire le récit épique de presque quatre années hors du commun dans la longue et tumultueuse histoire de l'Empire romain. Elagabal (Marcus Aurelius Antoninus ), c'est le sale gosse à qui est confiée la direction de la superpuissance de l'époque! Pas tout à fait, car la grand-mère, la mère et la tante de celui qu'on qualifierait aujourd'hui d'adolescent difficile, tirent en fait les ficelles tandis que leur petit protégé donne libre cours à son excentricité, ses caprices, sa sexualité débridée et au culte du dieu Baal, d'où son nom, Elagabal, corrompu en Héliogabale.
La fidélité historique le cède parfois à l'imagination de l'écrivaine, mais on s'en accommode aisément. Je trouve en tout cas ce roman autrement préférable à l'étude que vient de publier Harry Sidebottom, qui s'est pourtant spécialisé dans la période, sous le titre "The Mad Emperor: Heliogabalus and the decadence of Rome", ne serait-ce que parce que je réfute totalement cette notion de décadence. Il n'y a pas de décadence, mais une évolution, une transformation. A-t-on jamais par exemple parlé de décadence française à la Régence après la mort de Louis XIV? Pour en revenir au titre présent, j'en conserve un excellent souvenir de lecture.
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