J'aime beaucoup les romans de
David Lodge (en particulier
La Chute du British Muséum), mais
Pensées secrètes (quel drôle de choix de traduction !) m'a déçue : on y trouve toujours la satire du milieu universitaire, la description mordante des relations hommes-femmes, mais sur le coeur du sujet (l'insaisissable courant de conscience qui nous traverse), ce roman publié en 2001 à beaucoup vieilli... Les propos sur la cybernétique et l'intelligence artificielle, envisagés avec ironie comme sérieux concurrents de la littérature dans la quête par le sujet d'une expérience authentique de la temporalité... Cela ne fonctionne pas vraiment. Peut-être parce qu'internet, sur le plan cognitif et dans notre rapport au temps et aux autres, a depuis pris une place importante...
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