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Critique de Yassleo



Cocorico! On a quand même de sacrés bons auteurs de thrillers en France et ça ne fait pas de mal de le rappeler de temps en temps!

Le rasoir d'Ockham ne se lit pas, il s'engloutit. Pour faire court (car de très nombreux résumés pullulent déjà sur la page..!), Ari Mackenzie, analyste des Renseignements Généraux, se retrouve à la poursuite d'un tueur en série suite à l'assassinat du meilleur ami de son père. Déterminé à venger sa mort, ses recherches vont le mener à un secret enfoui depuis le XIIIème siècle, dissimulé sous forme d'énigmes sur des feuillets perdus d'un ancien manuscrit.
L'intrigue est on ne peut plus banale certes, mais encore faut-il avoir du talent pour en faire un roman de plus de 500 pages sans une minute de répit! Et Loevenbruck est admirable dans l'exercice: les chapitres courts se lisent et se succèdent à vitesse grand V tant les rebondissements abondent. Mais cette trame parfaitement maitrisée offre en plus l'avantage de mettre en avant des personnages historiques et des pans de l'Histoire que l'on avait relégués aux oubliettes depuis des années voire des siècles. Car qui de nos jours a entendu parler de Villard de Honnecourt, maître d'oeuvre du XIIIème siècle, ou encore de Gerbert d'Aurillac, plus connu sous le nom du pape Sylvestre II? Qui avant ce roman connaissait la théorie de Guillaume d'Ockham, philosophe du XIVème siècle (dont je viens juste de voir la page sur Babélio avec seulement deux lecteurs à son actif, c'est dire si on l'a oublié..)? N'attendez pas que je vous explique qui sont ces grands hommes, il faudra lire le livre..! Qui enfin se souvient de la confrérie du Vril, société secrète du siècle dernier? Alors oui on peut rétorquer que tout ceci n'est que brièvement survolé, parfois un peu confus même dans certaines explications, et peut-être pourquoi pas certains trouveront quelques erreurs historiques qui se sont glissées (à tort ou à raison je l'ignore n'étant pas assez spécialiste pour en juger..), mais c'est somme toute logique et sans surprise car ce n'est qu'une oeuvre de fiction après tout. Henri Loevenbruck n'a pas, à ma connaissance, la prétention de se proclamer historien. Il nous appartient donc à nous lecteurs d'approfondir ces bribes historiques si le coeur nous en dit. Et c'est la raison principale qui me fait défendre ces auteurs audacieux et talentueux: le thriller étant un genre qui plait au grand public, je trouve remarquable cette capacité à l'utiliser pour entrouvrir quelques portes de l'Histoire et faire renaître d'illustres inconnus qui auront marqué leur époque.

Pour ma part, le rasoir d'Ockham répond donc à tout ce que j'attend d'un bon thriller: me divertir, aiguiser ma curiosité, me surprendre, m'ouvrir de nouveaux horizons et de nouvelles lectures, et le tout sans voir le temps passer.


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