AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Caro29


Caro29
29 décembre 2021
Dernière lecture de l'année et ce fut une très bonne surprise. Je ne pensais pas vraiment apprécier L'appel de la forêt parce que le sujet ne m'attirait pas spécialement (le Grand Nord, les chiens de traîneau, la ruée vers l'or, etc.) mais il a fallu que je le lise dans le cadre d'une séquence de cinquième sur les récits d'aventures alors je m'y suis mise.

On arrive assez vite au coeur de l'action : le beau chien Buck qui menait une vie paisible chez le juge Miller dans le Sud (douce région comparée à la rudesse du Grand Nord) est vendu par le très peu recommandable Manuel, un aide-jardinier, pour servir de chien de traîneau à des hommes qui se ruent vers les terres du Nord pour chercher de l'or. Lui qui a toujours eu la vie douce et paisible va découvrir les coups de gourdin, les combats entre chiens, la dureté de l'attelage, la faim et le froid. Voilà pourquoi L'appel de la forêt est un roman qui, bien qu'un peu court, est vraiment très intéressant. On y découvre les conditions de vie très difficiles des convois dans le Grand Nord avec ses températures extrêmes, ses lacs gelés, ses meutes de huskies et ses hommes qui s'adaptaient tant bien que mal à cet environnement assez hostile. Et à leurs côtés, il y a ces chiens de traîneau et il y a Buck. Les animaux sont, la plupart du temps, traités correctement. C'est normal : on a besoin d'eux.

Le récit est mené à la troisième personne mais il suit le point de vue de Buck. J'ai trouvé ce choix de Jack London très intéressant : l'animal est le personnage principal du roman et ses sentiments, ses difficultés, son évolution nous sont narrés : oui, il a des sentiments, oui, il ressent la douleur, la peur, la colère, la tristesse, la joie et l'amour. Buck est un chien intelligent, qui apprend vite. C'est ce qui lui permet, le plus souvent, de passer entre les mailles du filet et de survivre. Les hommes se succèdent également auprès de Buck, certains sont plus bienveillants que d'autres, mais tous ne font que passer, au rythme des besoins de cette ruée vers l'or. Et puis il y a cet appel qui provient de la forêt, cet appel sauvage qui se fait de plus en plus fort et puissant.

L'appel de la forêt (dont le titre en V.O. sonne tellement bien : « Call of the Wild ») est un roman qui mérite, je pense, son statut de classique de la littérature américaine. J'ai beaucoup aimé le fait que tout au long du roman, on assiste à l'évolution de Buck, ce chien attachant qui est une véritable force de la nature. Et puis il y a ces descriptions des équipages, des pistes, des camps qui sont levés, des poissons qui sont donnés aux chiens… et le nom de ces lieux : le Yukon, l'Alaska, Dawson City, etc. qui m'ont donné envie d'en savoir plus sur les chemins de la ruée vers l'or.
Commenter  J’apprécie          262



Ont apprécié cette critique (26)voir plus




{* *}