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Critique de jmb33320


J'ai lu cet étrange roman retenu par Jamik dans le cadre du challenge des Elus de l'Imaginaire SFFF et c'est tant mieux car je ne pense pas que je m'y serais intéressé sans cette occasion.
A première vue, le mélange est étonnant : il y a bien un narrateur, Darrell Standing, qui, en 1913, croupit au fond d'un cachot d'une prison californienne, souvent puni par des semaines entières passées dans une camisole de force. Cet ingénieur agronome et professeur a été condamné à la prison à vie pour meurtre. du fonds de cette cellule il parvient, et c'est là qu'intervient l'aspect fantastique du roman, à expérimenter une technique qui lui permet d'échapper à ses terribles souffrances en revivant, au hasard, certaines de ses vies antérieures. Et d'en garder des souvenirs lorsqu'il est « rappelé » à la réalité par ses tortionnaires. Alors qu'il a été condamné à mort en aggravation de sa peine, pour avoir donné un coup de poing à un gardien, il décide d'écrire son témoignage et de le faire connaître au public. Au-delà de sa couleur fantastique ce roman est aussi un pamphlet politique contre la peine de mort, une sorte d'histoire du monde depuis le commencement, il faut bien le dire parfois extrêmement verbeuse… Bref un très ambitieux (trop ?) roman qui brasse large.
Evidemment il y a des incohérences dans le récit : comment, par exemple, accepter l'idée que soumis à tant de souffrances physiques et morales, Darrell Standing puisse trouver la force et l'occasion de rédiger un texte aussi détaché de sa réalité vécue ? On sent bien qu'alors l'auteur Jack London prend le pas sur son personnage… Il y aurait aussi beaucoup à dire sur le choix des vies antérieures, mais je ne souhaite pas écrire une critique trop longue.
Malgré tout j'ai été captivé par ce texte si peu formaté aux exigences de la fiction telle qu'on la conçoit aujourd'hui. J'ai ressenti beaucoup d'énergie dans le style de Jack London, qui m'a semblé n'avoir pas du tout vieilli.
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