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Critique de LivresdAvril


À 26 ans, avec le vécu que l'on lui connaît, Jack London décide de faire un reportage en immersion dans les quartiers pauvres de l'East End de Londres.

Il en revient avec ce reportage glaçant sur les conditions de vie du monde ouvrier.
Les chapitres alternent entre portraits de travailleurs et description d'un aspect du combat quotidien du peuple de l'abîme. Et l'on ne cesse de se demander comment ces gens trouvaient la force de se lever chaque matin (pour ceux qui avaient la chance de se coucher), et surtout comment un pays "civilisé" a pu laisser son peuple vivre aussi longtemps dans de telles conditions.

C'est d'ailleurs la réflexion qui conclut ce livre : "Si la civilisation a augmenté le pouvoir de production de l'individu moyen, pourquoi n'a-t-elle pas amélioré le sort de cet individu ?
À cette question, une seule réponse est possible : à cause d'une mauvaise gestion. La civilisation a rendu possibles toutes les formes du confort matériel et beaucoup de joies intellectuelles. Mais l'Anglais moyen est exclu de toutes ces joies. S'il doit éternellement en être privé, je dis que la civilisation a failli à sa mission. Il n'y a aucune raison pour qu'on laisse continuer un artifice qui s'est révélé être un échec.
Une autre solution, et une seule se présente immédiatement à l'esprit : il faut obliger la civilisation à améliorer le sort de l'individu moyen."

De quoi donner à réfléchir car, même si la situation s'est heureusement améliorée en Europe, les conclusions sont toujours d'actualité. le problème s'est simplement déplacé vers les pays émergents.
Merci à Bertrand pour la suggestion de lecture et à mon mari de me l'avoir offert !
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