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Critique de Marti94


Dans "La Chine en folie" Albert Londres raconte le séjour d'un journaliste en Chine. Publié en 1922, c'est sous ses traits que se cache Jean-Pierre d'Aigues-Mortes qui voyage pour le grand journal. Car il est lui-même reporter.
Le récit commence avec un portrait cocasse de l'envoyé spécial. Pourtant cette lecture est vite devenue pénible.
Son but est de décrire le chaos de la révolution chinoise de 1911, mouvement politique qui va aboutir à renverser la dynastie des Qing après 268 ans de règne, et la disparition du système impérial qui gouvernait la Chine depuis des millénaires pour laisser place à la République de Chine.
Le sujet est intéressant mais pour un journaliste il ne traite que de futilités et surtout il est particulièrement méprisant, en raison sans doute de son esprit colonialiste. Il regarde avec cynisme les chinois, bien tranquille dans un Rickshow. Et surtout, il montre les femmes comme des putes, qu'elles soient russes, coréennes ou chinoises. Voilà quelques exemples pour illustrer ce qui m'a choquée : "Vous pouvez toucher (la petite chanteuse) cela fait partie du repas", "C'est des coréennes qui sont gentilles avec les navigateurs" ou "Que m'importe que l'on viole mon épouse, elle ne m'a pas donné d'enfant et mes yeux ne l'aiment plus, mais grand est mon souci à l'égard de ma concubine". Personnellement, cela ne me fait pas rire, tout comme la description que fait Albert Londres de Shanghai qui ne serait qu'une gigantesque banque qui regroupe toutes les tares du globe. Et puis, il y a sa façon d'évoquer les lieux, toujours méprisant : "Nous sommes dans la ville chinoise. Les avenues sont répugnantes et les ruelles nauséabondes. Même pour un coeur boucané, ces cités sont écoeurantes."
Je trouve cela affligeant et sans intérêt.

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